Blogue

Incidence de la COVID-19 sur la rémunération incitative fondée sur les capitaux propres

21 avril 2020

Close

Écrit par Anu Nijhawan, Brent Kraus and Jordan Fremont

La pandémie de COVID-19 a eu un impact sans précédent sur les marchés financiers et les cours des actions. Au printemps 2020, les cours des actions ont connu une volatilité extrême et, dans certains cas, se sont négociés à des creux historiques imprévus. Ces facteurs soulèvent la question de savoir si les indemnités de rémunération incitative fondées sur des capitaux propres continuent de remplir la fonction pour laquelle de tels régimes ont été mis en œuvre, en particulier lorsque la stabilité des employés est souvent essentielle à la capacité d’une société de résister à la tempête économique actuelle. Dans ce contexte, les employeurs devront peut-être envisager des solutions de rechange disponibles pour faire face aux répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les régimes de rémunération incitative fondés sur l’équité, en tenant compte à la fois du maintien en poste des employés (c.-à-d. s’assurer qu’une prime d’encouragement à l’équité continue d’avoir un effet de maintien en poste et de motivation) et de l’optique financière (c.-à-d. s’assurer que les cadres supérieurs ne sont pas perçus comme bénéficiant indûment de la pandémie).

Ce blogue offre une compilation de diverses questions à prendre en considération, en mettant l’accent, en particulier, sur les trois principales subventions de capitaux propres accordées par les sociétés canadiennes : les options d’achat d’actions, les unités d’actions restreintes et de rendement et les unités d’actions différées.

Options d’achat d’actions

Une option d’achat d’actions permet à l’employé détenteur d’acquérir une action de son employeur à un prix d’exercice fixe. L’avantage ultime est obtenu lorsque le cours de l’action augmente, alignant ainsi les intérêts de l’employé sur les intérêts des actionnaires. D’un point de vue fiscal, les options d’achat d’actions sont généralement conçues pour éviter toute obligation fiscale jusqu’au moment où l’employé exerce l’option et pour réaliser des gains en capital comme le traitement à ce moment-là. Cette dernière est obtenue au moyen d’une déduction de 50 % disponible lorsqu’un certain nombre de conditions sont remplies, y compris, plus particulièrement, aux fins de la présente option, en veillant à ce que le prix d’exercice de l’option soit au moins égal à la juste valeur marchande (JVM) de l’action au moment où l’option a été accordée.

Un certain nombre de questions doivent être prises en considération en ce qui concerne les options d’achat d’actions :

Unités de partage restreintes et de performance

Une unité d’actions restreintes (UIS) ou une unité d’actions de rendement (UAP) représente un droit conditionnel futur du détenteur de l’employé à un paiement (qui peut être payé en espèces ou en actions) égal à la valeur d’une action de la société employeur, déterminée à une date d’acquisition future. D’un point de vue fiscal, afin de s’assurer qu’un employé n’est pas imposable tant qu’il n’a pas reçu un paiement, les UIS et les UPS (autres que celles qui peuvent être réglées uniquement en actions de trésorerie) sont généralement structurées de manière à ce qu’elles soient accordées en prime pour des services rendus au cours d’une année donnée et qu’un paiement ne puisse pas avoir lieu après le 31 décembre de la troisième année suivant l’année civile de service.

Étant donné que les unités d’actions sont des attributions à « valeur réelle » (c.-à-d. que l’employé reçoit un paiement égal à la valeur réelle d’une action), elles ne soulèvent pas les mêmes questions que les options d’achat d’actions en ce qui concerne le fait d’être sous l’eau. Cela dit, une baisse du cours de l’action signifie clairement que les unités d’actions ont moins d’effet d’incitation. Les questions suivantes devraient être prises en considération en ce qui concerne ces types de bourses :

Unités d’actions différées

Les unités d’actions différées (UDI) fonctionnent de la même manière que les RSU et les UPS, mais elles sont fondées sur un régime fiscal différent qui exige, entre autres, que les UDI ne soient pas versées avant la cessation d’emploi de l’employé (ou sa retraite ou son décès) et que le paiement ait lieu au plus tard le 31 décembre de l’année civile commençant après la cessation d’emploi. Les UDI sont généralement accordées aux administrateurs d’une société et de nombreux régimes du MÉMORANDUM D’ACCORD comprennent une disposition permettant aux administrateurs de choisir, irrévocablement et à l’avance, de recevoir des DSU au lieu de frais de retenue en espèces.

Les sociétés qui offrent des DSU sont également confrontées à une multitude de problèmes liés à la pandémie de COVID-19, en particulier en ce qui concerne les administrateurs, notamment:

Prochaines étapes

Bien qu’il n’y ait pas d’approche universelle, il existe plusieurs solutions de rechange possibles pour traiter de la rémunération incitative fondée sur des actions pendant la pandémie, et nous recommandons que les conseils d’administration et la direction consultent leurs conseillers juridiques, fiscaux et comptables sur ces questions. À notre avis, les plans d’incitatifs fondés sur l’équité continueront d’être d’une grande importance pour le maintien des entreprises tout au long de la pandémie et dans le processus de reprise par la suite.

De plus, veuillez visiter notre COVID-19 Resource Centre pour d’autres documents liés à COVID-19.

Authors

Liens connexes



View Full Mobile Experience