Le 20 juillet 2024, un Arrêté modifiant la Liste des marchandises et technologies d’exportation contrôlée (LMCE) du Canada (
Ces changements sont des contrôles stratégiques unilatéraux à l’exportation mis en œuvre par le Canada, mais ils sont harmonisés avec des contrôles similaires en vigueur ou en cours d’élaboration par des alliés internationaux comme les États-Unis, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, dans un contexte de préoccupations liées au risque de transfert de technologie stratégiquement sensible pour les rivaux géopolitiques et les auteurs de menaces non étatiques qui n’ont pas été traités de manière satisfaisante par des listes de contrôle multilatérales fondées sur des traités comme l’Arrangement de Wassenaar.
Les types suivants d’informatique quantique et de technologie et d’équipement de pointe pour les semi-conducteurs, y compris certains logiciels, sont maintenant assujettis à des contrôles à l’exportation lorsqu’ils sont transférés ou expédiés du Canada vers un pays autre que les États-Unis :
Une liste des spécifications techniques des articles technologiques particuliers qui sont soumis au contrôle des exportations est répertoriée dans le Order.
Les Canadiens qui souhaitent exporter des marchandises ou de la technologie, y compris des transferts de technologies intangibles, de PI, de données techniques ou de savoir-faire par voie électronique, vers toute destination autre que les États-Unis doivent demander l’autorisation du ministre des Affaires étrangères, sous la forme d’une licence d’exportation délivrée par la Direction des contrôles à l’exportation d’Affaires mondiales Canada, avant d’exporter l’un des articles. Il est à noter qu’à l’heure actuelle, aucune licence générale d’exportation existante n’est disponible pour exporter ces articles et que des demandes de licence individuelles sont requises.
Comme il est expliqué dans le document du gouvernement du Canada Rése d’impact réglementaire du Décret, ces marchandises et technologies posent un risque pour la sécurité nationale parce qu’elles peuvent être utilisées soit pour compromettre des renseignements de nature délicate en la possession du Canada, soit pour élaborer des systèmes militaires plus avancés s’ils demeurent non contrôlés. En particulier :
L’article 5506 nouvellement créé se trouve dans le groupe 5 de l’annexe de la LMCE, qui couvre les « marchandises et technologies diverses ». Ce groupe est réservé aux contrôles autonomes à l’exportation du Canada : les biens et les technologies que le Canada juge nécessaires pour contrôler, mais qui ne relèvent pas des divers régimes multilatéraux de contrôle des exportations et de non-prolifération, comme l’Arrangement de Wassenaar sur le contrôle des exportations d’armes classiques et de biens et technologies à double usage, le Groupe des fournisseurs nucléaires, le Régime de contrôle de la technologie des missiles, le Groupe de l’Australie et le Traité sur le commerce des armes, qui sont représentés dans d’autres groupes au sein de la LMCE.
D’autres exemples de marchandises et de technologies diverses contrôlées pour des raisons stratégiques dans le cadre du groupe 5 comprennent les réacteurs à fusion nucléaire et les armes laser aveuglantes, les engins spatiaux et la technologie des satellites, les mines antipersonnel de certains produits agricoles et produits que le Canada exporte et dont le Canada s’est engagé à modérer en vertu d’accords de libre-échange, et les marchandises et technologies d’origine américaine (bien que de nombreux articles d’origine américaine qui ne sont pas autrement contrôlés soient admissibles à la réexportation la plupart des destinations sous Licence d’exportation générale n ° 12). Le groupe 5 contient également certaines restrictions de contrôle fondées sur l’utilisation finale qui s’appliquent, quel que soit le produit, aux marchandises ou aux technologies qui seront utilisées de quelque manière que ce soit pour appuyer la mise au point d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou de leurs vecteurs.
Les entreprises qui s’occupent des semi-conducteurs ou de la technologie de l’informatique quantique devraient examiner les classifications techniques de leurs produits et de la PI en fonction des nouveaux éléments de contrôle afin d’évaluer si la technologie qui était autrefois non contrôlée pour l’exportation du Canada peut maintenant nécessiter une licence avant d’être transférée à l’échelle internationale, y compris au sein d’une entreprise.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont les contrôles à l’exportation canadiens touchent votre entreprise ou pour obtenir de l’aide pour présenter une demande de licence d’exportation, veuillez communiquer avec les auteurs ou tout membre du groupe Bennett Jones International Trade and Investment group.