Le 16 juin 2020, le projet de loi 23, la Commercial Tenancies Protection Act (CTPA), a franchi l’assemblée législative de l’Alberta en première lecture. La CTPA propose d’empêcher les propriétaires commerciaux d’expulser les locataires ou d’imposer des pénalités si les locataires n’ont pas payé le loyer conformément à leurs contrats de location commerciaux respectifs en raison de la pandémie de COVID-19. La LTC entrerait rétroactivement en vigueur le 17 mars 2020 et s’appliquerait aux contrats de location commerciaux en vigueur au cours de la période du 17 mars 2020 au 31 août 2020. Elle ne s’appliquerait pas à l’expulsion ou à la résiliation d’un contrat de location commercial qui aurait pris effet avant la date de la première lecture du projet de loi 23, soit le 16 juin 2020.
La LTC s’appliquera aux locateurs d’un local commercial ou à toute partie agissant au nom des locateurs, comme un gestionnaire immobilier, et aux locataires qui occupent des locaux commerciaux en vertu d’un contrat de location ou d’un contrat de sous-location. On s’attend à ce que le gouvernement de l’Alberta adopte des règlements précisant les catégories précises de locateurs et de locataires auxquelles la LTPC s’appliquera. Selon les premières indications, la LCPE s’appliquera aux catégories suivantes de locateurs et de locataires commerciaux : a) les locataires qui sont admissibles au programme de l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC), mais que leurs locateurs ont choisi de ne pas participer à l’AUCLC; (ii) les locataires qui ont dû fermer leur entreprise en raison de la pandémie de COVID-19; et (iii) les locataires dont les revenus d’entreprise ont diminué de 25 % ou plus en raison de la pandémie de COVID-19.
La CPTA empêchera les locateurs, pendant la période applicable, de donner un avis de défaut, de se désister pour le loyer, d’expulser un locataire ou d’exercer autrement tout recours en vertu d’un contrat de location ou de la résilier en raison des circonstances suivantes qui sont causées par la pandémie de COVID-19:
De plus, la CTPA interdiront aux propriétaires d’augmenter le loyer en vertu d’un contrat de location pendant la période applicable. Si le locateur a facturé des frais pour retard ou non-paiement du loyer ou a augmenté le loyer payable dans la période applicable, le locateur sera tenu de rembourser ou de créditer ce montant au locataire.
Ces restrictions n’affecteront pas le droit d’un locateur d’expulser un locataire ou de résilier un bail si le locataire a considérablement violé son contrat de location pour des raisons autres que celles énoncées ci-dessus. Par exemple, si le locataire commet des dommages importants aux lieux, omet d’entretenir les lieux ou fait faillite, le locateur peut, s’il a le droit de le faire en vertu du contrat de location, toujours expulser un locataire pour ces raisons.
Le CTPA n’obligera pas l’annulation ou la réduction de loyer. Au lieu de cela, il obligera les propriétaires et les locataires à conclure un plan de paiement pour le montant total du loyer dû. Ce plan de paiement modifierait le bail et toute violation de ce plan de paiement par le locataire permettrait au locateur d’accéder à tous les recours disponibles en vertu du contrat de location applicable.
L’ACPT doit passer par les deuxième et troisième lectures à l’Assemblée législative de l’Alberta et recevoir la sanction royale avant d’entrer en vigueur dans la province de l’Alberta. Nous fournirons des mises à jour dès qu’elles seront disponibles.
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