Notre série notes de terrain vise à donner un aperçu de haut niveau des nouveaux enjeux dans le paysage des pesticides au Canada, y compris les événements à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA). Dans la partie II de notre série notes de terrain, nous faisons le point sur les initiatives récentes et actuelles de l’ARLA et soulignons ce que nous nous attendons à voir de la part de l’ARLA au cours de la prochaine année.
Comme nous l’avons indiqué dans Part I, l’ARLA a annoncé plusieurs initiatives liées aux pesticides qui seront mises en œuvre tout au long de 2023, y compris l’agriculture verticale, un programme d’application de la déclaration des ventes et une transparence accrue pour le Registre public. En 2024, nous nous attendons à ce que l’ARLA continue de mettre l’accent sur l’amélioration de la transparence, ainsi que sur les efforts visant à clarifier ou à peaufiner les processus existants. Certaines de ces initiatives sont décrites plus en détail ci-dessous.
Le plan prospectif de la réglementation de Santé Canada 2023-2025 comprend une série de modifications proposées à la LPA et au RMR, chacune axée sur des aspects distincts du cadre de réglementation existant :
Le cadre réglementaire actuel pour les dispositifs de lutte antiparasitaire en vertu de la LPA et du RPC est en cours de révision. À l’heure actuelle, les instruments qui entrent dans l’une ou l’autre des catégories énumérées à l’annexe 1 du RPC doivent être homologués auprès de l’ARLA. Les instruments qui n’entrent pas dans une catégorie énumérée à l’annexe 1 sont entièrement exemptés de la LPA. Pour déterminer si un instrument appartient ou non à une catégorie énumérée à l’annexe 1, il faut souvent faire l’objet d’un examen complexe, en tenant compte de l’interprétation historique de l’instrument, des décisions réglementaires antérieures et du niveau de risque de l’instrument.
Santé Canada s’est lui-même
Avec ces modifications, Santé Canada cherche à éliminer le dédoublement réglementaire, à codifier les politiques actuelles, à assurer une surveillance appropriée des produits réglementés et à clarifier la portée des exigences liées aux instruments afin de combler toute lacune réglementaire. Les modifications ajouteront de la prévisibilité pour les entreprises afin de déterminer si leurs produits ou instruments doivent être enregistrés et viseront à exempter les produits présentant des risques faibles ou bien caractérisés des exigences d’enregistrement en vertu de la LPA. Ces appareils seront toujours assujettis aux autres exigences de la LPA, y compris en ce qui concerne l’étiquetage et la publicité.
Le public aura l’occasion de formuler des commentaires sur les modifications proposées qui devraient être publiées dans la Partie I de la Gazette du Canada au printemps 2024, et les modifications finales devraient être publiées dans la Partie II de la Gazette du Canada cet automne.
Santé Canada effectue un examen ciblé de la LPA et du RMR, après avoir entrepris des consultations auprès des intervenants et publié un document de
L’objectif des modifications proposées est double : (1) améliorer la confiance dans le système fédéral de réglementation des pesticides ; et (2) répondre aux attentes croissantes du public en matière d’amélioration des évaluations des risques environnementaux.
Les modifications proposées suivront le Notice d’intention, publié par l’ARLA en juin 2023, qui sollicitait les commentaires des intervenants. Selon Santé Canada, cet examen a permis de déterminer que l’ARLA peut atteindre la plupart des objectifs de transformation dans le cadre des dispositions actuelles de la LPA. On s’attend à ce que le public ait de nouveau l’occasion de formuler des commentaires sur les modifications proposées lorsqu’elles sont publiées dans la Partie I de la Gazette du Canada ce printemps. Le règlement modifié devrait être publié dans la Partie II de la Gazette du Canada au printemps 2025.
Les produits antiparasitaires doivent être homologués auprès de l’ARLA, sous réserve de certaines exceptions. L’une de ces exceptions concerne l’utilisation d’ingrédients actifs non homologués et les utilisations expérimentales de produits homologués à des fins de recherche. Ces exemptions visent à permettre aux chercheurs de produire des données d’essai qui fournissent des renseignements sur les effets des pesticides sur la santé humaine et l’environnement et sur leur valeur, mais uniquement aux fins de la demande ou de la modification d’une homologation d’un produit antiparasitaire.
Santé Canada cherche maintenant à élargir la portée des dispositions d’exception afin de permettre la recherche portant sur tous les produits antiparasitaires, et non pas simplement pour la recherche aux fins d’une demande d’homologation d’un produit antiparasitaire ou d’une modification à celle-ci. Cela est motivé par le point de vue de Santé Canada selon lequel la recherche et les données scientifiques supplémentaires sont utiles pour améliorer la protection des pesticides, The Règlement modifiant le Règlement sur les produits antiparasitaires (recherche) par conséquent, proposer d’élargir la définition de « recherche » pour permettre la réalisation de recherches qui ne visent pas l’homologation, y compris la recherche purement universitaire portant sur la santé, la sécurité ou les impacts environnementaux des produits antiparasitaires, ou la recherche qui examine l’efficacité d’une matière active d’un pesticide à des fins non pesticides.
À l’heure actuelle, le RPCP n’autorise actuellement la recherche sur un agent microbien que si certaines exigences sont satisfaites. Les agents microbiens ne sont pas distingués dans le cadre réglementaire actuel. L’ARLA a toutefois déterminé depuis que les risques associés à certaines recherches sur les agents microbiens sont bien définis et faibles, tandis que d’autres agents microbiens (impliquant des maladies ou des agents pathogènes humains, animaux ou végétaux) posent des risques inhérents et devraient toujours exiger une autorisation de recherche de l’ARLA. Compte tenu des différences qui existent dans les agents microbiens, les modifications proposées exempteront la recherche sur certains agents microbiens de l’obligation de respecter les exigences actuellement prescrites , à moins que la recherche ne concerne des participants humains ou des maladies ou des agents pathogènes d’êtres humains, d’animaux ou de plantes.
Afin d’améliorer l’harmonisation avec les marchés internationaux et d’améliorer la lisibilité des étiquettes, Santé Canada a
Les parties qui souhaitent formuler des commentaires sur les modifications proposées peuvent participer à la consultation préalable sur ces modifications, qui doit avoir lieu à l’hiver 2024, et à la période de commentaires lorsqu’elle sera publiée dans la Partie I de la Gazette du Canada, qui devrait avoir lieu à l’hiver 2025. Santé Canada prévoit publier le règlement modifié dans la Partie II de la Gazette du Canada à l’automne 2025.
Au-delà des modifications apportées à la LPA et au RPCP, en décembre 2023, l’ARLA a publié mise à jour en ce qui concerne le processus d’utilisation ou de confiance d’un titulaire à l’égard des données d’essai d’un autre titulaire en vertu du RPCP dans le contexte de réévaluations ou d’examens spéciaux. Les lignes directrices font suite à l’entrée en vigueur du Règlement modifiant le Règlement sur les produits antiparasitaires (droits exclusifs et données indemnisables) (le Règlement modifié) le 4 décembre 2023.
Le Règlement modifié, dont un aperçu plus détaillé se trouve dans notre billet de blogue précédent, L’ARLA a clarifié la compensation des données dans les contextes de réévaluation et d’examen spécial, a établi le processus d’indemnisation des données lorsque les deux parties sont déjà inscrites sur le marché, et de nouvelles données sont nécessaires pour satisfaire à la réévaluation de l’ARLA ou aux exigences spéciales examiner les analyses. Les lignes directrices fournissent des précisions bienvenues sur un processus qui était difficile à concilier avec la LPA et le RPC tel qu’il a été rédigé précédemment.
La consultation est
En vertu de la politique proposée, l’ARLA recueillera, de façon continue, des données sur le pesticide tout au long de son cycle de vie réglementaire, à compter de son homologation en vertu de la LPA. Le programme de surveillance continue comprendrait la prise en compte de nouveaux renseignements comme les données scientifiques publiées, les données de surveillance de l’eau, l’information reçue dans le cadre des dispositions de la LPA relatives au signalement des incidents et les décisions réglementaires prises par d’autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ce processus continu vise à améliorer (et non à remplacer) les processus de réévaluation et d’examen spécial. L’ARLA publiera toutes les études pertinentes qui sont recueillies dans le cadre du processus de surveillance continue. Le public est invité à commenter le document Consultation document jusqu’au 3 mars 2024.
L’ARLA publiera une consultation distincte et une proposition de politique concernant un cadre sur la façon dont les études publiées pertinentes sont évaluées et utilisées dans le processus d’évaluation des risques.
Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’éliminer l’utilisation de pesticides à des fins esthétiques sur le territoire domanial, lorsque les exigences opérationnelles le permettent. Un engmitment à cet effet sera ajouté à la Stratégie pour le gouvernement, qui décrit la façon dont le Canada prévoit réduire les impacts environnementaux sur les déchets, l’eau et la biodiversité, et la transition vers des exploitations à zéro émission nette de carbone et résilientes au climat d’ici 2050. Cela sera conforme à
Le document de l’ARLA Transformation Agenda, que nous avons exploré dans notre premier numéro, identifie un certain nombre d’initiatives visant à améliorer la transparence et l’accès du public à l’information et aux données dans l’ensemble des processus réglementaires de réglementation des pesticides. Bien que son mandat se termine en mars 2024, nous nous attendons toujours à ce que certaines initiatives soient terminées, notamment :
Le groupe Bennett Jones Agribusiness group possède des connaissances et une expérience approfondies dans le domaine de la réglementation des pesticides et se fera un plaisir de discuter avec vous de toute question que vous pourriez avoir concernant ces développements.