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Comment les entreprises peuvent gérer les risques de l’AEUMC : commerce et douanes

27 octobre 2020

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Écrit par John Weekes, Lori Sterling and Jessica Horwitz

Il s’agit de la première d’une série en trois parties sur les nouveaux défis pour les entreprises présentée par l’AEUMC d’un point de vue canadien et mexicain. La deuxième partie se penchera sur le travail et la troisième partie sur la lutte contre la corruption.

Le 1er juillet 2020, l’accord de libre-échange qui a succédé à l’ALENA est entré en vigueur au Canada, au Mexique et aux États-Unis. L’accord est communément appelé à l’échelle internationale l’AEUMC; au Canada, nous l’appelons l’ACEUM et au Mexique, il s’appelle T-MEC. L’accord présente de nouveaux défis pour les entreprises, en particulier dans les normes commerciales et douanières, du travail et de lutte contre la corruption.

Ces trois domaines ont fait l’objet d’une discussion particulière lors de une table ronde de webinaire organisée récemment par Bennett Jones et le cabinet d’avocats mexicain, Chevez Ruiz Zamarripa, où des praticiens expérimentés ont partagé leurs points de vue.

Voici un aperçu des risques nouveaux ou accrus en matière de commerce et de douanes auxquels les entreprises canadiennes sont confrontées en vertu de l’AEUMC et suggérez quelques tactiques d’atténuation pratiques.

Commerce et douanes

Bien que l’AEUMC maintienne l’accès aux marchés en franchise de droits pour la plupart des marchandises dont bénéficient l’ALENA, l’AEUMC ne fait pas grand-chose pour atténuer le risque de droits de douane extraordinaires en raison de la portée plus large de l’exemption de sécurité nationale dont disposent les gouvernements. 1  Les Canadiens ont déjà été témoins de ce risque, qui s’est manifesté au cours de l’été sous la forme de la reprise d’un tarif américain de 10 % sur l’aluminium canadien qui avait déjà été en vigueur du 1er juin 2018 au 17 mai 2019. Les droits de douane ont été retirés le 15 septembre 2020, face à la menace de représailles canadiennes, mais avec un avertissement que les États-Unis continueront de surveiller le commerce en référence aux volumes cibles mensuels fixés unilatéralement.

Pour atténuer les risques, les entreprises peuvent adopter les mesures suivantes.

Le renouvellement de l’examen et de l’application des règles d’origine pose un risque important pour les entreprises. Les règles d’origine sont les critères en vertu desquels un produit peut faire l’objet d’un traitement préférentiel en vertu de l’AEUMC. Les règles d’origine ont changé pour de nombreux produits en vertu de l’AEUMC, certaines règles devenant plus restrictives tandis que d’autres sont simplifiées. Les modifications apportées aux règles d’origine peuvent avoir pour effet indirect d’augmenter les taux de droits sur les produits qui ne sont pas admissibles en vertu de règles plus étroites.

Bien que des changements aient été apportés aux règles d’origine tout au long de la liste tarifaire, lors de la table ronde, les panélistes ont identifié l’automobile, les textiles, l’électronique, les produits chimiques et les plastiques comme des secteurs dans lesquels les règles d’origine ont considérablement changé. Les entreprises doivent également savoir qu’il n’y a pas de période de transition par rapport aux règles de l’ALENA, de sorte que les règles d’origine de l’AEUMC s’appliquent déjà. Pour atténuer les risques, les panélistes ont recommandé les mesures suivantes.

Le choc économique sans précédent provoqué par la pandémie de COVID-19, associé à des tensions géopolitiques croissantes, a augmenté la probabilité de mesures d’application rigoureuses de la loi par les gouvernements (et dans le cas de mesures de travail, potentiellement par des concurrents) en vertu de l’AEUMC. Contactez bennett Jones' International Trade & Investment and Les groupes des affaires gouvernementales et des politiques publiques pour mieux comprendre et atténuer les risques de votre entreprise.

Remarques :

  1. Les États-Unis, le Canada et le Mexique ont tous plus de latitude dans l’application de la clause de sécurité nationale de l’AEUMC qu’en vertu de l’ALENA. Au cours des dernières années, les États-Unis se sont servis de l’article 232 de la Loi de 1962 sur l’expansion du commerce des États-Unis pour imposer des droits de douane aux entreprises canadiennes et mexicaines, sous la justification que la dépendance des États-Unis à l’égard des importations menace la sécurité nationale des États-Unis. Le Canada et le Mexique s’opposent à la justification de ces tarifs pour des raisons de sécurité nationale. Cette question n’a pas été résolue dans les pourparlers de l’AEUMC et, en fait, la portée de l’exemption relative à la sécurité nationale a été diluée par la suppression d’une liste détaillée d’exemptions acceptables fondées sur la sécurité nationale en vertu de l’ALENA (Article 2102), ne laissant qu’une référence vague et indéfinie aux « intérêts essentiels en matière de sécurité » dans l’AEUMC (article 32.2). Les États-Unis ont fourni sétat des lettres qui ont accepté de donner au Canada et au Mexique un préavis de 60 jours avant d’imposer de futurs tarifs de sécurité nationale. Le Canada a également garanti une exemption de l’utilisation de l’article 232 dans le secteur automobile jusqu’à un certain nombre de véhicules par an. Les États-Unis ont également d’autres mécanismes tarifaires extraordinaires, tels que les droits de douane en vertu de l’article 301 de la Loi sur le commerce extérieur des États-Unis de 1974 et de l’article 337 et de la Loi douanière des États-Unis de 1930 pour lutter contre les violations de la propriété intellectuelle. Bien qu’aucun tarif de ce genre n’ait été imposé récemment contre le Canada, le Canada a été placé sur les États-Unis section 301 « liste de surveillance » en 2019.

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