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Votre Beps De Conformité Douanière Est-Il Prêt?

08 février 2017

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Écrit par Darrel Pearson and Claire M.C. Kennedy

2016 a été la première année du nouveau régime de déclaration des prix de transfert appelé Déclaration pays par pays (DPP). Il s’agira d’un nouvel outil important pour les autorités fiscales et il mènera sans aucun doute à une augmentation des activités de vérification et à un plus grand nombre de différends en matière de prix de transfert alors qu’il commence sa mise en œuvre dans le monde entier, y compris au Canada.

Bien que beps visait principalement à l’imposition du revenu des entreprises multinationales (MNEs), il aura également des effets importants sur les droits de douane et la conformité, en particulier pour les entreprises ayant de vastes chaînes d’approvisionnement inter-entreprises. Nous mettons ici en évidence ce que les responsables de la conformité douanière doivent savoir pour s’assurer qu’ils comprennent l’impact de BEPS sur leurs responsabilités et les passifs douaniers de l’entreprise, c’est-à-dire pour s’assurer qu’ils sont prêts pour beps.

Qu’est-ce que beps?

BEPS signifie Érosion de la base d’imposition et Transfert de bénéfices et fait référence à la planification fiscale par les multinationales qui réduit de manière inappropriée l’assiette de l’impôt des sociétés dans les juridictions à taux d’imposition élevé où elles exercent leurs activités (il s’agit de la partie « érosion de la base d’imposition » du nom) et transfère le revenu vers des juridictions à faible taux d’imposition ou même crée un revenu non imposé (« transfert de bénéfices »). En 2013, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a lancé le Plan d’action BEPS pour contrer ces techniques de planification. Le plan d’action s’est construit autour de 15 mesures de suivi, les prix de transfert ayant été directement impliqués dans quatre d’entre eux.

Quels sont les pays qui participent au BEPS?

La plupart des grandes économies, tant développées qu’émergentes, participent au beps, y compris les États-Unis, l’Europe, le Canada, l’Australie et la plupart des pays d’Asie et d’Amérique du Sud, y compris la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et le Brésil, l’Argentine et le Chili. Si votre entreprise dispose d’une chaîne d’approvisionnement mondiale à travers laquelle vous importez des biens, des services et des droits de propriété intellectuelle (PI), vous serez affecté par BEPS.

Le BEPS est-il obligatoire?

Certaines mesures prises dans le cadre du projet BEPS ont des normes minimales que les pays doivent respecter; d’autres recommandent des pratiques exemplaires ou des approches communes. Les pays peuvent adopter différentes façons de mettre en œuvre les recommandations du projet BEPS, dont certaines entraîneront des modifications complexes des règles.

Qu’est-ce que la déclaration pays par pays et l’échange automatique de renseignements?

L’une des mesures beps les plus percutantes sera de nouvelles normes de documentation sur les prix de transfert avec une approche à trois niveaux qui comprend le troisième niveau, ou rapport pays par pays (CbCR), pour les grandes multinationales (> chiffre d’affaires annuel de 750 millions d’euros). Les trois niveaux sont les suivants :

  1. Fichier maître : Informations de haut niveau sur les opérations commerciales mondiales et les politiques de TP, avec organigramme, description des actifs incorporels et informations financières et fiscales.
  2. Fichier local : Renseignements plus détaillés propres à chaque pays où l’ENTREPRISEN exerce ses activités, y compris des détails sur des transactions spécifiques entre apparentés impliquant ce pays.
  3. Rapport de la CPP : Un rapport détaillé comparant les revenus, les actifs, les activités et le nombre d’employés, etc. dans chaque pays. Les rapports de la DPP sont généralement déposés par la société mère auprès de l’autorité fiscale de son siège social et seront échangés comme indiqué ci-dessous.

Cette mesure de suivi du beps est un élément obligatoire. 2016 est la première année pour laquelle les rapports de la DPP doivent être déposés, au plus tard le 31 décembre 2017.

En outre, près de 60 pays ont déjà signé l’échange automatique de renseignements, de sorte que les CPP seront automatiquement échangés par l’autorité fiscale du pays déclarant (siège) avec ses homologues dans d’autres pays où l’ENTREPRISEN exerce ses activités. Les comtés qui ne participent pas (encore) à l’échange automatique, notamment les États-Unis, échangeront bilatéralement en vertu de conventions fiscales.

Quel sera l’impact des rapports de la CPP?

On s’attend généralement à ce que la CbCR génère d’importantes activités de vérification par les autorités fiscales. En particulier, ils rechercheront des cas où des revenus importants sont gagnés dans un pays par rapport au nombre de personnes qui y travaillent ou aux impôts payés. Cela peut être révélateur d’une planification agressive visant à éviter le statut d’ES ou d’autres mesures que les autorités fiscales jugent non appropriées.

Quel sera l’impact de la CbCR sur les douanes ?

La CbCR n’est pas simplement un outil d’audit pour les autorités fiscales. Depuis de nombreuses années, les autorités douanières ont fait des prix de transfert des marchandises, des services et des droits de licence une cible des activités d’audit, car elles se sont efforcées d’identifier et de capturer comme doublables les marchandises sous-évaluées et les services non passibles de droits de douane surévalués et les redevances / droits de licence. Des études et des politiques détaillées (ou granulaires) sur les prix de transfert deviendront encore plus importantes à mesure que les autorités douanières tireront parti des exigences de déclaration de la DPP pour examiner de plus près la documentation sur les prix de transfert.

Préparer le beps de conformité douanière

Les importateurs canadiens d’entreprises micronéaires devraient déterminer si leur entreprise produit un DPP et s’assurer que les répercussions sur les douanes ainsi que sur l’impôt sur le revenu sont prises en compte en examinant les pratiques et les documents actuels en matière de prix de transfert pour s’assurer qu’ils sont conformes à l’EERB et qu’ils sont conformes aux pratiques d’évaluation en douane de l’entreprise. Les gestionnaires des douanes devraient se préparer à l’augmentation des activités de vérification de l’évaluation en douane de l’Agence des services frontaliers du Canada en demandant l’avis d’un conseiller juridique en matière de prix de transfert et de douanes sous l’égide du secret professionnel de l’avocat.

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