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Tendances à surveiller dans l’agro-industrie

11 avril 2022

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Écrit par Murray Coleman and Kenton Rein

En 2020, juste avant que la pandémie ne frappe, Bennett Jones Le groupe de pratique Agrobusiness, Food and Beverage a écrit sur les tendances de l’agro-industrie, à savoir AgTech, ESG et Export and Trade.  Après deux ans, le groupe Bennett Jones Agribusiness est de retour en personne au Sommet sur l’agriculture de Calgary organisé par la Chambre de commerce de Calgary, impatient de savoir si l’agriculture et l’agro-industrie ont évolué.

Des tendances au courant dominant

Dès le départ, il était clair que certaines tendances antérieures sont maintenant devenues courantes. Par exemple, la technologie pour permettre une agriculture plus intelligente et non plus difficile est un must pour rester compétitif. Des entreprises comme Sasktel, BASF et Nutrien se tournent vers les technologies d’intelligence artificielle pour les aider à analyser l’information liée au climat, à la biologie et à l’hydrologie afin d’augmenter la quantité et la qualité de leurs produits. Certaines entreprises étudient même l’utilisation de robots agricoles pour réduire les quantités de pesticides, d’herbicides et d’engrais nécessaires. Ce qui reste inchangé, c’est le défi d’intégrer la technologie qui la rend abordable, accessible, utilisable et fiable. ESG est maintenant un terme familier, d’autant plus que la pandémie a poussé l’alimentation et la production alimentaire en tête de l’ordre du jour de tout le monde. L’ESG a filtré dans tous les aspects de l’agriculture et de l’agro-industrie et, associée à la technologie de la chaîne de blocs, les consommateurs et les entreprises peuvent désormais connaître l’origine du produit, comment il a été cultivé, expédié et stocké. En outre, les consommateurs tiennent les agriculteurs et les fournisseurs responsables des pratiques de production et de ressources.

L’événement était bien représenté par les producteurs, les producteurs, les fournisseurs, les éducateurs et les étudiants, totalisant plus de 300 participants. Cependant, il est ressorti des présentateurs que les choses ont légèrement changé. Les pratiques agricoles durables et l’agriculture régénératrice figurent en tête de liste et, bien que les producteurs canadiens soient considérés comme des intendants de l’environnement, la confiance du public dans leurs produits est primordiale pour l’avancement de l’industrie. L’acquisition et le maintien de cette confiance peuvent se faire grâce à la transparence du processus de la ferme à la table. Il y a également eu une augmentation des ventes de protéines végétales, ce qui soutient le fait que de nombreux consommateurs sont conscients de leur empreinte carbone. De plus, les consommateurs repoussent maintenant les entreprises agricoles pour qu’elles montrent leur engagement envers l’agriculture régénératrice et les pratiques positives pour le climat. En conséquence, les entreprises cherchent à réduire le gaspillage, en particulier lorsqu’un pourcentage stupéfiant de 58% des produits alimentaires sont gaspillés. Les solutions comprennent la réduction des déchets dans les domaines de la production alimentaire, de l’emballage et l’amélioration de l’efficacité dans les domaines de la manutention, du stockage et du transport des produits.

Préoccupations relatives à la salubrité des aliments

La gestion de la chaîne d’approvisionnement et les questions de sécurité demeurent une préoccupation. Ceci est soutenu par un rapport de KPMG qui indique que depuis le début de la pandémie, 34% des consommateurs sont plus préoccupés par la sécurité alimentaire qu’auparavant. Avec 80 pour cent des aliments et des légumes importés, il devient impératif d’assurer la sécurité et la qualité des produits, la provenance et la valeur nutritionnelle. En conséquence indirecte du récent conflit entre la Russie et l’Ukraine, non seulement il y aura des pénuries d’approvisionnement, mais les prix mondiaux des aliments devraient augmenter, ce qui signifie que l’insécurité alimentaire (p. ex. la disponibilité des aliments et la capacité des individus d’y accéder) augmentera partout au Canada. Une réponse à cette question est une augmentation des chaînes d’approvisionnement et de la production locales. Le Financial Post rapporte un projet pilote pour une ferme verticale au Nunavut et que le Québec a réservé 91 millions de dollars pour doubler le volume de sa production intérieure de fruits et légumes, ce qui n’est que le début.

Pénuries de main-d’œuvre

Les pénuries de main-d’œuvre et la main-d’œuvre future sont un domaine où nous devons être proactifs. Comme un emploi sur huit est lié à l’agriculture et qu’il est prévu que d’ici 2029, il y aura 123 000 emplois de plus dans le secteur agricole que les gens pour les travailler, une solution est nécessaire. De plus, il est essentiel d’attirer et de retenir les talents pour assurer un avenir solide à l’industrie agricole et agroalimentaire. Bien que la pandémie ait été en partie responsable des pénuries de main-d’œuvre, où beaucoup ont été contraints à l’isolement, c’est aussi le fait que les gens, en particulier la jeune génération, sont de moins en moins enclins à travailler dans les fermes. Les employeurs peuvent aider à changer les perceptions en améliorant les protocoles de sécurité et en fournissant des domaines de croissance. Les écoles et les éducateurs peuvent aider en faisant la promotion des carrières agricoles et en sensibilisant les gens aux possibilités. De cette façon, la prochaine génération peut voir le potentiel dans le secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie, en assyant son sens des finances avec une technologie de pointe, en adoptant la durabilité et en remettant en question le statu quo.

Bien que le Canada soit actuellement dans une période d’incertitude financière, l’économie se porte mieux que prévu, avec une croissance prévue pour 2022. L’agriculture et l’agro-industrie jouant un rôle central dans la conduite de l’économie, il s’agit d’une bonne nouvelle pour ce secteur.

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