Une décision récente de la Cour suprême de la Colombie-Britannique souligne l’approche prudente de la Cour à l’égard de l’autorisation des recours collectifs dans les affaires de nuisance, en particulier lorsque le préjudice allégué découle d’une conduite variée et diffuse. Dans 1111 Seymour Residences Ltd. v. Vancouver (City), 2024 BCSC 2304, la Cour a rejeté une demande d’autorisation d’un recours collectif proposé pour des réclamations pour nuisance publique et privée liées à l’exploitation d’un site de prévention des surdoses au centre-ville de Vancouver. La Cour a conclu que la définition du groupe des demandeurs était arbitraire, risquait d’entrer en conflit entre les membres du groupe et qu’il n’y avait pas de question de causalité commune.
La définition de la catégorie proposée par les demandeurs était liée à un secteur qui comprenait des propriétés bordant les rues et les ruelles à un pâté de maisons dans toutes les directions d’un parc du centre-ville. La Cour a conclu que la limite géographique était arbitraire. Les perturbations alléguées se sont produites à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la zone définie, de sorte que la limite n’était pas rationnellement liée aux nuisances alléguées. En termes simples, il n’y avait « aucun fondement factuel à la définition de catégorie proposée par les demandeurs » et « aucun fondement objectif pour accepter les limites proposées par les demandeurs ».
La Cour a également statué que les nuisances alléguées étaient trop diffuses parce qu’elles rendaient compte de diverses actions commises par diverses personnes sur une période prolongée, ce qui rendait impossible de formuler une question pour tous les membres du groupe.
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