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Le Canada mène des consultations sur les changements visant à renforcer l’interdiction d’importer du travail forcé au Canada

28 octobre 2024

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Écrit par Sabrina A. Bandali, Alison FitzGerald, Jessica Horwitz, George Reid, Laura Schwartz et Kathleen Wang

Le Canada a ouvert une consultation de 30 jours sur les mesures possibles visant à accroître l’efficacité de son interdiction d’importation actuelle sur toutes les marchandises extraites, fabriquées ou produites, en tout ou en partie, par le travail forcé d’être importées au Canada. Les soumissions sont due d’ici le 15 novembre 2024.

Le Canada a introduit une interdiction d’importer des marchandises extraites, fabriquées ou produites – en tout ou en partie – avec du travail forcé en 2020 dans le cadre de sa mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). La Loi sur les chaînes d’approvisionnement du Canada a élargi cette interdiction d’importation pour interdire également l’importation de marchandises fabriquées avec le travail des enfants à compter du 1er janvier 2024. Depuis l’introduction de l’interdiction, le Canada a fait l’objet de critiques pour l’absence de mesures d’application de la loi rendues publiques, y compris des détentions ou des saisies de marchandises que l’on croit être produites avec une main-d’œuvre interdite.

Bien qu’il y ait eu un certain nombre de détentions par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) au cours de la dernière année, l’ASFC n’a pas encore pleinement articulé ses politiques et son approche en matière d’exécution de la loi. Parmi les défis pratiques et juridiques posés par l’interdiction d’importation canadienne actuelle, il y a un écart entre les registres obligatoires que les importateurs doivent tenir en vertu de la réglementation douanière existante et les éléments de preuve qui sont pertinents et probants pour établir les pratiques de travail utilisées par divers fournisseurs dans la chaîne d’approvisionnement pour les marchandises éventuellement importées au Canada. De plus, le gouvernement canadien n’a pas défini de régions ou d’entités particulières qu’il considère comme étant associées à un risque élevé de travail forcé et n’a pas d’équivalent direct au processus d’ordonnance de mainlevée (WRO) du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) des États-Unis, qui avise la communauté importatrice de produits, de fournisseurs ou de chaînes d’approvisionnement soupçonnés d’être entachés par des pratiques de travail interdites.

La présente consultation vise à obtenir les commentaires des intervenants sur les avantages et les risques de relever certains de ces défis au moyen des mesures possibles suivantes :

Il s’agit de changements de grande portée qui pourraient avoir une incidence importante sur les opérations, la tenue de dossiers, les obligations contractuelles et les risques juridiques auxquels sont confrontés les participants aux chaînes d’approvisionnement des marchandises importées au Canada. Il reste à voir si de tels changements s’appliqueraient également dans le cadre de la prohibition actuelle à l’importation des marchandises extraites, fabriquées ou produites, en tout ou en partie, par le travail des enfants.

La consultation demande particulièrement aux intervenants de répondre aux questions suivantes :

La consultation publique est une occasion importante pour les intervenants d’influencer les mesures que le gouvernement du Canada peut mettre en place pour promouvoir la conformité aux normes canadiennes et internationales en matière de droits de la personne dans les chaînes d’approvisionnement.

Prochaines étapes

La période de consultation a débuté le 17 octobre 2024 et devrait rester ouverte jusqu’au 15 novembre 2024.

Pour obtenir des conseils et de l’aide pour comprendre les risques de votre chaîne d’approvisionnement et les meilleures pratiques en matière de conformité, veuillez contacter un membre du groupe Bennett Jones International Trade and Investment group.

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