Écrit par Sabrina A. Bandali, Alison FitzGerald, Jessica Horwitz, George Reid, Laura Schwartz et Kathleen Wang
Le Canada a ouvert une consultation de 30 jours sur les mesures possibles visant à accroître l’efficacité de son interdiction d’importation actuelle sur toutes les marchandises extraites, fabriquées ou produites, en tout ou en partie, par le travail forcé d’être importées au Canada. Les soumissions sont due d’ici le 15 novembre 2024.
Le Canada a introduit une interdiction d’importer des marchandises extraites, fabriquées ou produites – en tout ou en partie – avec du travail forcé en 2020 dans le cadre de sa mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). La Loi sur les chaînes d’approvisionnement du Canada a élargi cette interdiction d’importation pour interdire également l’importation de marchandises fabriquées avec le travail des enfants à compter du 1er janvier 2024. Depuis l’introduction de l’interdiction, le Canada a fait l’objet de critiques pour l’absence de mesures d’application de la loi rendues publiques, y compris des détentions ou des saisies de marchandises que l’on croit être produites avec une main-d’œuvre interdite.
Bien qu’il y ait eu un certain nombre de détentions par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) au cours de la dernière année, l’ASFC n’a pas encore pleinement articulé ses politiques et son approche en matière d’exécution de la loi. Parmi les défis pratiques et juridiques posés par l’interdiction d’importation canadienne actuelle, il y a un écart entre les registres obligatoires que les importateurs doivent tenir en vertu de la réglementation douanière existante et les éléments de preuve qui sont pertinents et probants pour établir les pratiques de travail utilisées par divers fournisseurs dans la chaîne d’approvisionnement pour les marchandises éventuellement importées au Canada. De plus, le gouvernement canadien n’a pas défini de régions ou d’entités particulières qu’il considère comme étant associées à un risque élevé de travail forcé et n’a pas d’équivalent direct au processus d’ordonnance de mainlevée (WRO) du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) des États-Unis, qui avise la communauté importatrice de produits, de fournisseurs ou de chaînes d’approvisionnement soupçonnés d’être entachés par des pratiques de travail interdites.
La présente consultation vise à obtenir les commentaires des intervenants sur les avantages et les risques de relever certains de ces défis au moyen des mesures possibles suivantes :
- la publication d’une liste des biens exposés au risque de travail forcé, s’appuyant sur les indicateurs et définitions du travail forcé de l’Organisation internationale du Travail et complétée par d’autres sources d’information (la Liste) ;
- exiger que les importateurs fournissent des documents de « traçabilité minimale » de la chaîne d’approvisionnement pour les marchandises figurant sur la Liste ;
- modifier le modèle de recouvrement des coûts associé à la détention, au retrait, à l’abandon et/ou à la confiscation des marchandises réputées être effectuées par le travail forcé afin de rendre l’importateur responsable du paiement de tous ces coûts ;
- la création d’un mécanisme simplifié permettant aux importateurs de contester les décisions de refus d’entrée ; et
- renforcer les mécanismes législatifs et réglementaires pour la collecte et l’échange de renseignements, l’application de la loi et la disposition, y compris l’amélioration de la collaboration et de la coopération avec les États-Unis et le Mexique pour prévenir les transbordements.
Il s’agit de changements de grande portée qui pourraient avoir une incidence importante sur les opérations, la tenue de dossiers, les obligations contractuelles et les risques juridiques auxquels sont confrontés les participants aux chaînes d’approvisionnement des marchandises importées au Canada. Il reste à voir si de tels changements s’appliqueraient également dans le cadre de la prohibition actuelle à l’importation des marchandises extraites, fabriquées ou produites, en tout ou en partie, par le travail des enfants.
La consultation demande particulièrement aux intervenants de répondre aux questions suivantes :
- Selon vous, quel est le moyen le plus efficace d’améliorer l’interdiction d’importation actuelle ? Quelles mesures donneriez-vous la priorité ?
- Avez-vous des suggestions d’outils et de sources d’information pour cerner et gérer les risques dans les chaînes d’approvisionnement, qui pourraient être utilisés dans la création d’une liste de biens à risque ?
- Quels effets négatifs prévoyez-vous sur les travailleurs et les industries si le gouvernement va de l’avant avec certaines des mesures visant à renforcer l’interdiction ? Que suggérez-vous pour atténuer ces risques ?
La consultation publique est une occasion importante pour les intervenants d’influencer les mesures que le gouvernement du Canada peut mettre en place pour promouvoir la conformité aux normes canadiennes et internationales en matière de droits de la personne dans les chaînes d’approvisionnement.
Prochaines étapes
La période de consultation a débuté le 17 octobre 2024 et devrait rester ouverte jusqu’au 15 novembre 2024.
Pour obtenir des conseils et de l’aide pour comprendre les risques de votre chaîne d’approvisionnement et les meilleures pratiques en matière de conformité, veuillez contacter un membre du groupe Bennett Jones International Trade and Investment group.
Traduction alimentée par l’IA.
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