Assureurs captifs : La nouvelle loi de l’Alberta offre une option supplémentaire de gestion des risques

17 janvier 2022

Écrit par Christine Viney, Patrick Schembri and Maruska Giacchetto

La gestion des risques est une partie importante de la planification de la gouvernance pour chaque entreprise. Souvent, la gestion des risques signifie transférer le risque à un tiers par l’achat d’une assurance. Récemment, l’Assemblée législative de l’Alberta a créé une option différente de gestion des risques, qui permettra aux compagnies d’assurance d’organiser une assurance par l’intermédiaire de compagnies d’assurance albertaines connexes et spécialement construites à cet effet qu’elles possèdent directement ou indirectement.

Le Captive Insurance Companies Act (CICA), a reçu la sanction royale et entrera en vigueur au moment de la proclamation. Le règlement, qui établira les détails de la façon dont les compagnies d’assurance captives de l’Alberta seront formées, réglementées et exploitées, devrait être pris au printemps 2022 (règlement). L’Alberta est la deuxième province à présenter un tel projet de loi, après la Colombie-Britannique.

Que sont les assureurs captifs?

Une compagnie d’assurance captive – ou simplement une « captive » – est une compagnie d’assurance « interne » ou privée créée pour souscrire les risques de ses propriétaires et participants. Traditionnellement, les captives ont assuré les risques d’une seule entité ou d’une structure d’entreprise plus large d’entités liées. L’ICCA semble également élargir ces catégories en permettant à des groupes d’entités autrement non liées de former une captive, pour autant que certaines exigences soient respectées.

Avantages

La formation d’une captive donne à une entreprise un plus grand contrôle sur les risques auxquels elle est confrontée. En plus d’économiser les primes versées à des assureurs tiers, l’assurance par l’intermédiaire d’une captive peut offrir des économies en encourageant le contrôle des pertes et en réduisant les coûts d’exploitation. Une captive peut également être une source de revenus par le biais du rendement du capital investi, si ceux-ci ne sont pas nécessaires pour financer les pertes et, selon la nature de la captive, par les primes versées à la captive. Enfin, un captif peut fournir une couverture sur mesure pour répondre aux besoins de l’assuré. 

Inconvénients

Pour établir une captive, une société doit lever et maintenir un capital de base et d’exploitation adéquat, et ce capital est à risque en cas de pertes. De plus, un assureur captif fonctionne comme une société indépendante et engagera des coûts d’exploitation, en plus d’encourir des pertes potentielles en raison de réclamations. L’assurance par l’entremise d’une captive peut également permettre moins de souplesse en ce qui concerne la modification des arrangements d’assurance une fois qu’ils sont en place.

Principales caractéristiques de l’ICCA

Formation de compagnies d’assurance captives

L’ICCA exige que les captives de l’Alberta aient leur principal lieu d’affaires en Alberta. Les compagnies d’assurance captives de l’Alberta doivent être des sociétés en vertu de l’Alberta Business Corporations Act, ou des sociétés en commandite en vertu de la Partnership Act, tant que l’unique commandité est une société de l’Alberta.

Pour obtenir un permis, une captive doit établir à la satisfaction de l’organisme de réglementation qu’elle dispose d’un capital de base et d’exploitation suffisant, le montant requis devant être établi par le Règlement.

L’ICCA établit différents types de captives : les captifs purs, les captifs d’association et les captifs sophistiqués. D’autres types de captives peuvent être autorisés par le Règlement.

Les différences entre les captifs purs, d’association et sophistiqués ne résident pas dans ce qu’ils peuvent assurer, mais dans qui peut être assuré. Toute captive peut prendre n’importe quelle catégorie d’assurance, à condition qu’un permis approprié soit en place, mais le « marché » pour cette assurance varie.

Une captive pure ne peut offrir une assurance à ses sociétés mères, sociétés affiliées, dirigeants, administrateurs, employés et entrepreneurs indépendants que lorsqu’ils agissent au nom de la société mère et / ou de ses sociétés affiliées.

En revanche, une association captive peut souscrire les risques de son association (le groupe qui possède une association captive), des organisations membres de l’association et de leurs entités affiliées, ainsi que des dirigeants, administrateurs, employés, agents de l’association, de ses membres et de leurs sociétés affiliées et entrepreneurs indépendants lorsqu’ils agissent au nom de l’une de ces entités.

Une captive sophistiquée ressemble beaucoup à une association en termes de portée de son marché de l’assurance, mais assure les risques d’un groupe d'«assurés sophistiqués ». La question de savoir si une entité est un « assuré averti » dépend de la question de savoir si l’organisme de réglementation accepte qu’elle possède une expertise en matière d’assurance et si elle engage un seuil pour les primes annuelles d’assurance, ce montant devant être établi par le Règlement.

Réglementation des compagnies d’assurance captives

À certains égards, les captives fonctionneront comme des assureurs traditionnels. Par exemple, en Alberta, une captive peut demander un permis pour souscrire l’une ou l’autre des catégories d’assurance établies par l’entremise de la Insurance Act. Comme un assureur traditionnel, une captive ne peut entreprendre que des catégories d’assurance pour lesquelles elle détient un permis.

Les activités d’investissement des captives seront également réglementées. Les captives contrôleront généralement leurs propres investissements, pour autant qu’elles se conforment aux normes de placement prudentes définies dans l’ICCA. Les administrateurs de captives doivent établir des politiques et des procédures pour s’assurer que la captive respecte des normes de placement prudentes. Le ministre responsable conserve le pouvoir discrétionnaire d’interdire ou de limiter les placements d’une captive et d’ordonner à une captive de se départir de placements si l’on s’inquiète de la suffisance du capital ou de la liquidité.

Enfin, ce serait une infraction que de contrevenir à certains articles de l’ICCA et du Règlement, ainsi qu’à certaines instructions ou ordonnances du ministre responsable en vertu de ces lois.

Est-ce que l’assurance par le biais d’un captif est juste pour vous?

La question de savoir si l’assurance par l’intermédiaire d’une compagnie d’assurance captive convient à votre entreprise dépend des types de risques auxquels votre entreprise est confrontée et de sa tolérance au risque. Cela dépend aussi de la question de savoir si le coût du transfert de ce risque par l’entremise de l’assurance traditionnelle est plus élevé, en termes strictement financiers ou fondé sur une analyse globale de la valeur des avantages tirés de l’établissement d’une captive, que le coût de l’établissement et du maintien d’un assureur captif.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur l’ICCA ou sur toute autre question relative à vos besoins en matière d’assurance, notre conseiller en assurance expérimenté se ferai un plaisir de vous aider.

Auteur(e)s

Christine A. Viney
403.298.8145
vineyc@bennettjones.com

Patrick Schembri
403.298.3368
schembrip@bennettjones.com

Maruska Giacchetto
604.891.5113
giacchettom@bennettjones.com



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