La Cour d’appel peaufine la doctrine de l’attribution des sociétésLa doctrine de l’attribution d’une société concerne l’attribution des actions de l’âme dirigeante d’une société à la société elle-même. Le 10 mars 2022, dans Les sociétés débitrices étaient Bondfield Construction Company Limited et sa société affiliée Forma-Con Construction. Le syndic et contrôleur des débiteurs alléguait que John Aquino, l’âme dirigeante des débiteurs, avait mené un faux stratagème de facturation par lequel lui et ses associés avaient détourné des dizaines de millions de dollars. Le syndic et le contrôleur ont demandé diverses formes de jugement déclaratoire, y compris en vertu de l’article 96 de la LFI. L’article 96 de la LFI permet aux syndics de demander une ordonnance du tribunal annulant un transfert par un débiteur à un prix sous-évalué. Les critères énoncés dans la LFI sont les suivants : le débiteur avait un lien de dépendance avec le bénéficiaire; le transfert a eu lieu dans les cinq ans suivant la faillite; et le débiteur avait l’intention de frauder, vaincre ou retarder un créancier. La question en litige dans l’appel était de savoir si l’intention frauduleuse de M. Aquino pouvait être imputée aux sociétés débitrices. La Cour suprême du Canada a énoncé le critère suivant à prendre en considération dans l’application de la doctrine de l’attribution d’une société : Pour attribuer les actes frauduleux d’un employé à son employeur corporatif, deux conditions doivent être remplies: (1) le malfaiteur doit être l’âme dirigeante de la société; et (2) les actes fautifs de l’âme dirigeante doivent avoir été accomplis dans le cadre de son autorité; c’est-à-dire que ses actions doivent être effectuées dans le secteur d’activité de l’entreprise qui lui est assigné. Aux fins de la présente analyse, un particulier cessera d’être un dirigeant à moins que l’action (1) n’ait pas été totalement frauduleuse de la société; et (2) a été conçu ou résultat en partie au profit de la société. Même lorsque ces facteurs sont satisfaits, les tribunaux conservent le pouvoir discrétionnaire de s’abstenir d’appliquer la doctrine lorsque, dans les circonstances de l’espèce, il ne serait pas dans l’intérêt public de le faire. Les tribunaux canadiens ont examiné la doctrine de l’attribution des sociétés dans les domaines de la responsabilité criminelle et civile. Dans ces domaines, les tribunaux ont généralement statué qu’il est juste d’imposer une responsabilité à la société lorsque la société a bénéficié de la conduite de l’âme dirigeante. Lorsque la société n’en a pas profité, il n’y a généralement pas d’attribution. Dans l’arrêt Aquino, les facteurs pris en compte par la Cour pour décider s’il y a matière à imputer la conduite de M. Aquino aux sociétés débitrices comprenaient les suivants :
À la lumière de ces considérations, la Cour a reformulé le critère d’attribution de l’intention de l’âme dirigeante à une société débitrice dans le contexte de la faillite comme suit : « Qui devrait assumer la responsabilité des actes frauduleux de l’âme dirigeante d’une société qui sont commis dans le cadre de son autorité – les fraudeurs ou les créanciers? » La Cour a finalement conclu que la façon d’éviter que M. Aquino ne profite aux dépens des créanciers serait d’imputer son intention aux sociétés débitrices. Bien que cette approche semble être en contradiction avec l’approche historique de l’attribution des sociétés puisque les sociétés débitrices n’ont pas bénéficié du stratagème frauduleux de M. Aquino, la Cour a conclu que cette approche avait atteint l’objectif social d’offrir une réparation appropriée aux créanciers dans ce contexte. Si vous avez besoin d’aide pour des questions relatives à l’attribution d’entreprise ou à des questions connexes, veuillez contacter un membre du Bennett Jones Litigation Group. Auteur(e)s
Traduction alimentée par l’IA. Veuillez noter que cette publication présente un aperçu des tendances juridiques notables et des mises à jour connexes. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne saurait remplacer un conseil juridique personnalisé. Si vous avez besoin de conseils adaptés à votre propre situation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs pour savoir comment nous pouvons vous aider à gérer vos besoins juridiques. Pour obtenir l’autorisation de republier la présente publication ou toute autre publication, veuillez communiquer avec Amrita Kochhar à kochhara@bennettjones.com. |