L’avez-vous plaidé ? Dans le cadre d’une requête en bifurcation, la Cour fédérale, dans Amazon.com, précise que la complexité alléguée doit se traduire par les actes de procédureDans les affaires de propriété intellectuelle, les parties conviennent souvent de répartir leur procédure entre les phases de responsabilité et les phases de quantification ultérieures si elles croient qu’une « bifurcation » simplifierait le litige. La bifurcation est justifiée lorsqu’elle est susceptible de réduire la complexité de l’action et de rationaliser une évaluation éventuelle des dommages-intérêts. Les tribunaux ont toutefois statué que la bifurcation n’est pas justifiée lorsque sa seule raison d’être est l’absence alléguée de fondement des revendications ou des moyens de défense. La bifurcation dans les affaires de propriété intellectuelle est courante, mais elle n’est pas automatique, surtout si l’une des parties s’y oppose. Une décision récente de la Cour fédérale précise que, dans un tel cas, la partie affirmant que la bifurcation réduira la complexité de l’action doit avoir plaidé les faits et les réclamations (ou moyens de défense) qui établissent cette complexité dans son plaidoirie, à défaut de quoi la bifurcation peut être refusée. La décision de la Cour fédéraleDans 7299362 Canada Inc. (Alexa Translations) c. Amazon.com Inc., 2024 CF 695, la demanderesse, qui exerce ses activités sous le nom de « Alexa Translations », un fournisseur de services de traduction, a intenté une violation de marque de commerce action contre diverses entités liées à Amazon. Alexa Translations alléguait qu’Amazon offrait également des services de traduction par l’intermédiaire de son assistant virtuel ALEXA, portant ainsi atteinte aux droits de marque de commerce de la demanderesse. Après la clôture des plaidoiries, Amazon a présenté une requête pour une ordonnance de bifurcation, à laquelle Alexa Translations s’est opposée. Amazon a soutenu que la bifurcation était nécessaire compte tenu de la complexité des questions à juger. La Cour fédérale (le juge associé Horne) n’était pas d’accord avec les défendeurs d’Amazon, parce qu’ils n’avaient pas plaidé les divers scénarios factuels sur lesquels ils s’étaient appuyés pour faire valoir que les questions à juger étaient complexes. Dans le cadre de la requête, Amazon a fait valoir que la bifurcation était souhaitable parce que le juge de première instance pouvait en fin de compte conclure que les défendeurs étaient responsables, ou non, selon les nombreuses façons dont les utilisateurs d’ALEXA pouvaient solliciter des services de traduction, en utilisant différents mots d’éveil (le mot déclencheur le plus courant étant de dire « ALEXA » pour « réveiller » le service et commencer à activer la demande) et des commandes linguistiques pour accéder à la technologie ALEXA. Dans l’argument d’Amazon, compte tenu de tous ces résultats de responsabilité potentiels différents et spécifiques aux faits, l’action devrait être bifurquée et la portée précise de toute responsabilité définie (le cas échéant) avant qu’Amazon ne soit tenue de produire des documents liés aux dommages. Toutefois, la Cour a statué que la réclamation d’Alexa Translations, telle qu’elle a été plaidée, ne dépendait pas de la question de savoir si les consommateurs utilisaient des mots d’éveil ou des commandes de langage spécifiques ; la revendication reposait sur la question de savoir si Amazon avait violé certains droits de marque allégués en fournissant des services de traduction en association avec des mots et des marques de commerce qui comprenaient le mot « ALEXA ». La Cour a également souligné qu’Amazon n’avait pas défendu l’action au motif que les mots éveillés et les permutations de commande de langage affectaient la responsabilité. Pour ces motifs, la Cour a conclu que la demande d’Alexa Translations était « simple », contrairement à la position d’Amazon, et qu’Amazon (qui, en tant que partie requérante, avait le fardeau d’établir le point) n’avait pas montré que la bifurcation simplifierait l’action. Principaux points à retenirLe succès des requêtes contestées en bifurcation dépend de la question de savoir si la bifurcation est susceptible de simplifier l’action et de mener à l’issue juste, la plus expéditive et la moins coûteuse de l’instance. Une partie plaidant en faveur de la bifurcation serait bien avisée de démontrer comment la division de l’instance réduira la complexité compte tenu des revendications, des moyens de défense et des faits qui ont été plaidés par les parties, plutôt que de s’appuyer sur des spéculations, sans être attachées aux actes de procédure, sur la façon dont la Cour pourrait finalement décider du bien-fondé de l’action. Vincent de Grandpré et Shelby Morrison de Bennett Jones LLP ont représenté la demanderesse, Alexa Translations, dans cette affaire. Si vous souhaitez plus d’informations sur la bifurcation ou d’autres questions de propriété intellectuelle, veuillez contacter les auteurs ou un membre du Auteur(e)s
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