Fiducies d’actionnariat des employés — Un outil utile pour l’actionnariat des employés?

01 mai 2023

Écrit par Wade Ritchie, Marshall Haughey, Ted Shoub and Wesley Novotny

Il y a un mouvement international croissant visant à accroître l’actionnariat des employés dans les entreprises. Certaines administrations, comme le Royaume-Uni et les États-Unis, ont élaboré des règles et des incitatifs fiscaux pour faciliter la propriété d’entreprises par des fiducies créées au profit des employés d’une entreprise. Le ministère des Finances (Canada) a suivi cette tendance lorsqu’il a présenté des projets de modifications à la Loi de l’impôt sur le revenu (Canada) (la Loi) afin de créer des « fiducies d’actionnariat des employés » (EO) dans le récent 2023 budget fédéral canadien, publié le 28 mars 2023 (budget de 2023).

Dans cet article, nous donnons un aperçu des règles proposées sur les EOTs contenues dans le budget de 2023. Nous offrons ensuite nos premières impressions d’un point de vue fiscal et commercial.     

Bien que l’introduction des EOTs soit une évolution bienvenue au Canada, nous nous demandons si les règles, telles qu’elles sont actuellement rédigées, qui sont très normatives et s’accompagnent d’incitatifs fiscaux relativement maigres, déclencheront l’utilisation généralisée des EOTs.  

Summary

  • Dans le budget de 2023, le ministère des Finances a présenté un avant-projet de loi visant à créer des EOTs pour faciliter la propriété d’une entreprise par les employés d’une société.
  • An EOT est une fiducie résidant au Canada créée au profit des employés d’une « entreprise admissible » qui est contrôlée par la fiducie et qui remplit certaines autres conditions.
  • Une « entreprise admissible » est une société privée sous contrôle canadien (SPCC) dont 90 % ou plus de la juste valeur marchande des actifs sont utilisés principalement dans une entreprise exploitée activement principalement au Canada.
  • EOTs sont généralement imposés de la même manière que les autres fiducies personnelles, sauf que:
    • la règle de disposition réputée de 21 ans ne s’applique pas aux EOTs;
    • l’entreprise admissible peut prêter des fonds au TME dans certaines circonstances sans que le paragraphe 15(2) ne s’applique, pourvu que le prêt soit remboursé dans un délai de 15 ans; et
    • la période de réserve pour gains en capital est prolongée jusqu’à 10 ans pour les vendeurs d’entreprises admissibles jusqu’à un EOT plutôt que le maximum typique de cinq ans.  

Discussion

Conditions pour se qualifier en tant qu’EOT

An EOT signifie une fiducie irrévocable qui, à tout moment pertinent, satisfait aux conditions suivantes:

  • Residency: La fiducie doit résider au Canada (mais pas une fiducie réputée résidente en vertu du paragraphe 94(3)), ce qui signifie que l’esprit et la gestion de la fiducie doivent être au Canada.
  • Persétaires engagés : La fiducie doit être exclusivement au profit de particuliers, dont chacun est un employé d’une ou de plusieurs « entreprises admissibles » (dont il est question ci-dessous) contrôlées par la fiducie, autres que les employés qui n’ont pas terminé une période d’essai applicable. De plus, les bénéficiaires ne peuvent détenir plus d’une participation maximale déterminée dans une entreprise admissible contrôlée par la fiducie, y compris immédiatement avant que l’entreprise admissible ne soit transférée à la fiducie.
  • Intérêts des bénéficiaires de la fiducie : L’intérêt de chaque bénéficiaire doit être déterminé de la même manière, en fonction uniquement des heures travaillées, de la rémunération et/ou de la période d’emploi du bénéficiaire. Il doit être interdit à la fiducie d’agir dans l’intérêt d’un bénéficiaire (ou d’un groupe de bénéficiaires) au préjudice d’un autre.
  • Restrictions sur les distributions d’actions: Il doit être interdit à la fiducie de distribuer des actions d’une entreprise admissible à un bénéficiaire.
  • Trustees: Les fiduciaires doivent être élus par les bénéficiaires pour une période n’excédant pas cinq ans. Chaque fiduciaire doit être soit une société de fiducie résidant au Canada autorisée, soit un particulier résidant au Canada, et chaque fiduciaire doit avoir un droit de vote égal dans la conduite et les affaires de la fiducie. Les particuliers qui, avec des personnes liées ou affiliées, détenaient une participation importante dans l’entreprise admissible immédiatement avant que cette entreprise ne soit transférée à la fiducie, ne peuvent généralement pas représenter plus de 40 % des fiduciaires.
  • Trust property: La totalité ou la presque totalité de la juste valeur marchande des biens de la fiducie doit être attribuable aux actions d’entreprises admissibles que la fiducie contrôle et par lesquelles tous les bénéficiaires de la fiducie sont employés. C’est ce que nous appellerons le « test des actifs de l’EOT ».
  • Qualification d’une entreprise : À un moment donné, on entend une SPCC contrôlée par une fiducie, dont la totalité ou la presque totalité de la juste valeur marchande des actifs est attribuable à des actifs (autres qu’une participation dans une société de personnes) utilisés principalement dans une entreprise exploitée activement au Canada par la société donnée ou une société que la société donnée contrôle.   Nous appellerons cela le « test d’actifs QB ».
  • Constrôles de contrôle/de gouvernance : (1) Pas plus de 40 % des administrateurs de la société peuvent être des particuliers qui, avec des personnes liées ou affiliées, possédaient 50 pour cent ou plus de la juste valeur marchande des actions ou des dettes de la société immédiatement avant que la fiducie n’acquière le contrôle de la société, et (2) la société doit avoir un lien de dépendance et ne pas être affiliée à une personne ou à une société de personnes qui: possédaient 50 % ou plus de la juste valeur marchande des actions de la société immédiatement avant que la fiducie n’acquière le contrôle de la société.

Impôts fiscaux des EOTs

EOTs sont généralement soumis aux mêmes règles fiscales que les autres fiducies personnelles, avec les exceptions suivantes:

  • Prêts aux actionnaires: Les prêts aux actionnaires reçus par un actionnaire non corporatif sont généralement inclus dans le revenu de l’actionnaire, sauf si le prêt est remboursé dans l’année d’imposition de la société au cours de laquelle le prêt a été consenti. Le budget de 2023 propose des règles qui permettent aux EOTs de rembourser certains prêts aux actionnaires sur une période de 15 ans, sans inclure le prêt dans le revenu lorsque le prêt a été consenti pour acheter l’entreprise admissible. Cette règle proposée permettrait à un EOT d’emprunter de l’argent d’une entreprise admissible pour payer l’achat d’actions de cette société d’un vendeur.
  • Provision pour gains en capital : La réserve pour gains en capital permet généralement aux contribuables de reporter la constatation d’un gain en capital lorsque la totalité ou une partie du produit d’une disposition est à recevoir après la fin de l’année d’imposition. La réserve pour gains en capital peut généralement être demandée sur une période maximale de cinq ans, au moins 20 % du gain applicable étant comptabilisé chaque année. Le budget de 2023 propose une réserve pour gains en capital prolongée de 10 ans pour les dispositions d’une entreprise admissible en faveur d’une RAIE, avec au moins 10 % du gain applicable reconnu chaque année. Cette règle proposée serait avantageuse pour un vendeur qui reçoit le produit d’une disposition d’un EOT sur une période plus longue que la réserve actuelle pour gains en capital de cinq ans, ce qui réduirait le fardeau fiscal du vendeur au cours de ces années et alignerait l’impôt sur la réception du produit en espèces.  
  • 21 ans règle de disposition réputée pour les fiducies : À moins qu’une exception ne s’applique, les fiducies personnelles sont généralement réputées disposer de la totalité de leurs immobilisations tous les 21 ans, ce qui entraîne l’imposition des gains accumulés. Le budget de 2023 propose d’exempter les EOTs de la règle des 21 ans, ce qui signifie que les EOTs peuvent détenir des actions de la société par actions admissibles pour une période indéterminée sans que la Loi considère un événement imposable tous les 21 ans.

Initial Impressions

Comparing EOTs to Employee Holdcos

D’après notre expérience, lorsqu’une entente a été conclue pour que les employés d’une société « rachètent » l’actionnaire majoritaire, il n’est pas rare que les employés incorporent une société de portefeuille (Employee Holdco) pour acheter les actions. Si nous comparons une structure EOT à une structure Employee Holdco, on peut rapidement se demander si les incitatifs fiscaux pour les EOTs sont suffisants compte tenu des conditions auxquelles on doit se conformer pour les obtenir. D’une part, l’entreprise admissible peut prêter des fonds à un employé Holdco pour financer une partie du prix d’achat des actions de l’entreprise admissible sans se préoccuper de l’inclusion du revenu de prêt aux actionnaires en vertu du paragraphe 15(2) puisque cette disposition ne s’applique pas lorsque l’emprunteur est une société résidant au Canada. Étant donné qu’une société de placement d’employés est une société et non une fiducie, la règle sur la disposition réputée de 21 ans ne s’applique pas non plus à une société de retenue des employés. Il semble donc que le seul avantage fiscal potentiel qu’un PAE pourrait avoir par rapport à une entreprise de retenue des employés est la période prolongée de réserve pour gains en capital pouvant aller jusqu’à 10 ans. Et pour ce privilège, il faut se conformer à un ensemble relativement restrictif de règles et de conditions, y compris que le vendeur doit renoncer au contrôle de l’entreprise admissible (ce qui, d’après notre expérience, est rare lorsque le vendeur est payé au fil du temps. En règle générale, le vendeur conserve le contrôle ou le droit de reprendre le contrôle jusqu’à ce qu’il soit entièrement payé). Pour cette raison, nous pensons que la plupart des contribuables et leurs conseillers préféreront une obligation de retenue pour employés à une EOT, car les règles proposées sur le TME sont actuellement rédigées.  

Spécific Tax Considerations

  • Asset tests:
    • Le critère de l’actif QB exige que « la totalité ou la presque totalité » (c.-à-d. 90 % ou plus) de la juste valeur marchande des actifs de l’entreprise admissible soit attribuable aux actifs utilisés principalement dans le cadre d’une entreprise exploitée activement principalement au Canada. D’après notre expérience, il est assez courant que les petites et moyennes entreprises canadiennes aient des activités à l’étranger qui les rendraient inadmissibles à l’acquisition par les EOT en raison de cette condition. Cela limitera l’univers des entreprises canadiennes qui peuvent être acquises par les employés par l’entremise d’un EOT. Et même si une société est une « entreprise admissible » lorsqu’elle est acquise par le TRIBUNAL DE L’ÉGALITÉ DES POUVOIRS, elle est empêchée de faire croître ses activités à l’échelle internationale si cela l’amènerait à cesser de satisfaire au critère de l’actif QB, ce qui pourrait à son tour amener le TRIBUNAL à cesser de satisfaire au critère de l’actif du TCE.  
    • Les règles proposées permettent à l’EOT d’emprunter des fonds de l’entreprise admissible pendant une période pouvant aller jusqu’à 15 ans afin de financer l’achat de l’entreprise admissible.   Toutefois, pour être une « entreprise admissible », le test de l’actif QB impose certaines restrictions sur les types d’actifs que l’entreprise admissible peut détenir. La préoccupation est que trop d’argent et/ou une créance due par l’EOT à l’entreprise admissible serait un « mauvais » actif pour le test de l’actif QB. Cela peut restreindre considérablement la flexibilité de l’entreprise admissible d’effectuer ces transactions, y compris la capacité d’effectuer des prêts à l’EOT pour faciliter un achat.
    • Le test d’actifs QB nécessiterait également une surveillance constante, ce qui est un fardeau de conformité que les moyennes ou petites entreprises peuvent avoir du mal à respecter.
  • Financement:
    • Les règles proposées permettraient aux EOTs d’obtenir des prêts aux actionnaires de l’entreprise admissible afin de faciliter un transfert d’entreprise admissible. On peut présumer que les remboursements devraient avoir lieu avec la partie après impôt des paiements de dividendes reçus par l’EOT de l’entreprise admissible. Ce revenu de dividendes serait assujetti à un impôt marginal élevé dans le TCE qui, dans de nombreux cas, dépasserait les taux d’imposition des bénéficiaires.  
    • Le prêt à l’actionnaire par l’entreprise admissible à l’EOT serait vraisemblablement assujetti à un avantage d’intérêt réputé en vertu du paragraphe 80.4(2) si les intérêts sur le prêt étaient facturés à un taux inférieur au taux prescrit. Ainsi, soit l’EOT a un avantage d’intérêt réputé, soit il paie des intérêts sur le prêt qui est imposé entre les mains de la société. Il semble qu’il s’agisse d’une structure de financement relativement inefficace sur le plan fiscal.
  • D’avantages fiscaux limités:
    • A noter ci-dessus, les incitatifs fiscaux pour l’établissement de structures de la TME peuvent ne pas être assez généreux pour que les EOT soient largement adoptés au Canada.
    • Les incitations EOT devraient être comparées aux incitations d’autres juridictions. Par exemple, au Royaume-Uni, si certaines exigences sont remplies, le vendeur d’une entreprise à une fiducie d’actionnariat des employés peut être complètement exonéré de l’impôt sur les gains en capital lors de la vente. De plus, dans l’exemple du Royaume-Uni, une entreprise appartenant à une fiducie d’actionnariat des employés peut verser un montant déterminé à ses employés chaque année en libre d’impôt.  
  • Sale de l’entreprise admissible par l’EOT:
    • Les règles proposées exigent que l’EOT interdise la distribution des actions de l’entreprise admissible aux bénéficiaires salariés. Cela semble laisser deux options à la fiducie par rapport à l’entreprise admissible qu’elle détient: (1) le TCE doit exister et détenir l’entreprise admissible perpétuellement, ou (2) le PAE doit vendre ses actions. Il s’agit d’une limitation, et il devrait y avoir des circonstances où il serait permis aux fiduciaires de faire s’effondrer l’EOT et de distribuer les actions aux bénéficiaires, si vous le souhaitez.
  • Technical tax concerns:
    • Employee benefit plan: Le test de l’actif EOT exige que la totalité ou la presque totalité de la juste valeur marchande des biens de la fiducie doit être attribuable aux actions d’entreprises admissibles que la fiducie contrôle. Que se passe-t-il si la fiducie vend ces actions et ne détient que de l’argent comptant? Est-ce qu’il cesse d’être un EOT? Si la fiducie n’est plus un EOT, serait-elle visée par les dispositions d’être un « régime d’avantages sociaux des employés » aux fins de la Loi? Il semblerait inapproprié que la fiducie soit considérée comme un régime d’avantages sociaux des employés qui pourrait entraîner la distribution d’un gain en capital de la fiducie (découlant de la vente des actions de l’entreprise admissible) étant traitée comme une distribution de revenu entre les mains des employés bénéficiaires.  
    • Exonération des gains en capital: Les bénéficiaires d’un EOT auront-ils droit à l’exonération des gains en capital sur la vente d’actions d’une entreprise admissible, en supposant que les actions sont par ailleurs admissibles? On peut supposer que la réponse est oui.
    • Subsection 84(2): Les règles proposées envisagent que l’EOT utilise les liquidités de l’entreprise admissible cible pour racheter le vendeur. Cela soulève la question de l’application possible du paragraphe 84(2), qui pourrait s’appliquer pour convertir un gain en capital en dividende réputé pour le vendeur.  
    • Sections 84.1 et 212.1: Il n’est pas inconcevable que les articles 84.1 ou 212.1 puissent s’appliquer dans un scénario où un vendeur vend des actions à une société acheteuse appartenant en propriété exclusive à un EOT (ce qui peut être un « transfert d’entreprise admissible » en vertu des règles proposées) et que le vendeur (ou un employé ou un mandataire de celui-ci) soit un fiduciaire de l’EOT et puisse donc avoir un lien de dépendance avec la société acheteuse.

Recommendations to Department of Finances

Ce qui suit est une liste de certaines recommandations fiscales qui pourraient être prises en compte par le ministère des Finances et qui, à notre avis, résoudraient certains des problèmes mentionnés ci-dessus et inciteraient davantage les contribuables à utiliser une structure EOT:

  • QB Asset Test:
    • Réduisant le seuil dans le QB Asset Test quelque peu de « tout ou presque » à « principalement » garantirait que beaucoup plus de petites et moyennes entreprises canadiennes pourraient être admissibles à une vente à un EOT.  
    • Considération devrait être donnée à la question de savoir si le test de l’actif QB ne devrait être satisfait que périodiquement (par exemple, au début de chaque année d’imposition) plutôt que continuellement et si le statut d’entreprise admissible ne devrait être perdu qu’après avoir échoué au test de l’actif QB pendant deux périodes consécutives pour donner à la société le temps de se conformer. Cela pourrait réduire le fardeau de la conformité pour la qualification continue en tant qu’EOT.
  • Mechanism for purification of qualifying business:
    • Il n’y a pas de moyen simple d’extraire les « mauvais » actifs dans le test d’actifs QB (par exemple, actifs de placement passifs, filiales étrangères, etc.) avec report d’impôt avant de vendre les actions d’une société en exploitation. Il faudrait envisager d’inclure un mécanisme permettant aux propriétaires d’entreprise de « purifier » leurs sociétés d’exploitation avec report d’impôt avant de vendre les actions à un EOT. Par exemple, une sorte d’exception au paragraphe 55(2) pourrait être créée pour permettre aux propriétaires d’entreprise de « coince » leurs actifs de placement dans une société de portefeuille avant de vendre les actions de leur société d’exploitation au BEE.    
  • Restriction on share distribution:
    • L’objectif de la restriction sur la distribution d’actions aux bénéficiaires n’est pas tout à fait clair. Il serait utile que cette restriction soit expliquée et réduite afin de laisser aux EOTs une plus grande souplesse s’ils devaient se départir d’une entreprise admissible ou être liquidés.
  • Vendor control restriction:
    • Nous pensons que la restriction sur le maintien du contrôle de l’entreprise admissible par le vendeur (ou même la capacité de reprendre le contrôle de l’entreprise admissible sur certains événements tels que le défaut de paiement du prix d’achat) sera une pierre d’achoppement majeure. Il faudrait envisager d’assouplir ces règles et de permettre une plus grande participation du fournisseur pendant une période prolongée, ce qui permettra au fournisseur d’être payé et de faire la transition adéquate de l’entreprise. Peut-être qu’en incluant (même périodiquement) une sorte de consentement de l’employé / bénéficiaire à la structure, mais pas nécessairement le contrôle des employés, un terrain d’entente plus pratique pourrait être atteint.
  • Portez sur des règles spécifiques: En termes de règles fiscales spécifiques, la clarté et la simplicité sont importantes, en particulier parce que ces règles s’adressent davantage aux petites et moyennes entreprises. Certains changements apportés aux règles proposées devraient indiquer clairement que :
    • subsection 84(2) ne s’appliquera pas aux espèces prêtées par l’entreprise admissible à l’EOT qui sont ensuite versées au vendeur;
    • neither l’article 84.1 ni l’article 212.1 s’appliqueront à la contrepartie reçue relativement à un transfert d’entreprise admissible;
    • aucun avantage en vertu de l’article 80.4 ne s’appliquera à l’EOT sur un prêt de l’entreprise admissible;
    • an EOT n’est pas un régime d’avantages sociaux des employés ou une fiducie d’employés aux fins de la Loi, et son exclusion de ces règles devrait s’étendre sur une période de temps après qu’il ne satisfait plus aux exigences de l’EOT, par exemple lors de la disposition de l’entreprise admissible, pour permettre à l’EOT d’être liquidé sans être pris dans d’autres règles, comme les règles du régime d’avantages sociaux des employés. L’imposition des fiducies qui impliquent des employeurs et des employés est un domaine déroutant de la Loi, avec de nombreuses règles qui se chevauchent, et il serait utile de clarifier ici; et
    • beneficiaries can claim the lifetime capital gains exemption for any capital gains distributed to them by an EOT, if the EOT dispose of the qualifying business and the shares would otherwise qualify.

Commercial Considerations

Vendor Benefits

Comme les vendeurs seront généralement les parties mettant en place l’EOT et structurant le transfert d’entreprise admissible, la transaction devrait s’avérer plus rapide, plus simple et moins accusatoire que la vente de la société à un tiers, comme à un concurrent ou à un capital-investissement (ou même pour un rachat par la direction). Le contrat d’achat devrait également présenter moins de risques pour les vendeurs, car il contiendrait probablement beaucoup moins de responsabilité pour certains aspects des opérations de pré-clôture de la société, par le biais de représentations et de garanties et d’indemnités, par rapport aux accords avec des acheteurs sans lien de dépendance. Les fournisseurs qui se tournent vers la planification de la relève peuvent également être motivés à voir leurs employés prendre le contrôle de l’entreprise. Bien que cela profite aux employés, cela aide également les vendeurs, car cela élimine le fardeau de trouver un acheteur tiers intéressé et permet potentiellement aux vendeurs de travailler leurs dernières années dans l’entreprise à leurs propres conditions (et de ne pas être soumis aux demandes d’un acheteur tiers). En conséquence, cela peut être une excellente solution pour les fournisseurs qui souhaitent effectuer une transition progressive hors de l’entreprise.  

Vendor Drawbacks

Regarding purchase price, while the sale of the EOT would be based on a fair market valuation, a competitive/auction process (seeking third party buyers) might net a higher price than such valuation. Même si le prix d’achat était comparable, le paiement serait généralement sur une période de plusieurs années (comme discuté ci-dessous), ce qui réduit effectivement le rendement de la vente. De plus, le risque de non-paiement du solde du prix d’achat après tout paiement de clôture est considérablement plus élevé que dans une vente typique à un tiers, car ces paiements dépendent du succès continu de l’entreprise, qui est le seul moyen de financer ces paiements à long terme. Afin de réduire ce risque, les fournisseurs voudraient généralement, ou même doivent, rester activement impliqués dans l’entreprise pendant une période prolongée (comme nous le verrons ci-dessous), ce qui ne serait pas nécessairement le cas dans les transactions sans lien de dépendance. De plus, avant qu’une telle vente puisse avoir lieu, sur le plan administratif, il incombera aux fournisseurs d’établir la structure du BEE, de rédiger les documents d’achat et d’organiser le financement de l’acquisition.   

Si la mise en place d’un EOT est la voie de choix pour un fournisseur, il convient de tenir compte d’un certain nombre de questions lors de la mise en place d’un EOT et de la réalisation d’un transfert d’entreprise admissible:

Financements

Une bonne partie du prix d’achat devra, en fait, être financée par les vendeurs ou la société, et le financement par un tiers peut limiter la capacité de croissance de l’entreprise. Contrairement à une vente typique d’une entreprise, l’EOT ne sera pas en mesure de contribuer une partie de son propre argent pour le prix d’achat, de sorte qu’il devra emprunter 100 de tout paiement de clôture, et pour le solde, de compter sur les vendeurs acceptant d’être payés sur une longue période de temps, en utilisant les bénéfices de l’entreprise. Le financement de tout paiement de clôture du prix d’achat proviendrait soit d’un prêteur tiers, soit de la société elle-même (peut-être si elle dispose de réserves de trésorerie, sous réserve des restrictions fiscales imposées sur les actifs dont il est question ci-dessus) ou des vendeurs.  

Il reste à voir si les tiers prêteurs au Canada seront moins enclins à fournir du financement pour ce type d’opération de vente, cependant, ceux qui le font voudront généralement prendre des sûretés sur les actions de la société et / ou ses actifs (ainsi qu’une garantie de la société).   Une telle participation de la société et de ses actifs dans le financement d’un transfert d’entreprise admissible aura une incidence sur la capacité de l’entreprise à obtenir du financement pour ses activités, ce qui peut avoir une incidence sur la capacité de l’entreprise à croître. D’autres complications peuvent entraîner une situation où il y a des actionnaires minoritaires de la société qui ne participent pas au transfert d’entreprise admissible (c.-à-d. qu’ils demeurent actionnaires aux côtés de l’EOT). Comme ils ne profiteront pas de la transaction, ils peuvent s’opposer à ce que le conseil d’administration de la société accepte une telle participation au financement.

Considérations gouvernementales pour la société et l’EOT

Unlike in a typical arm’s length sale of a business, as the new owner, the EOT will not be well-positioned to run the business after the sale. Par conséquent, sous réserve des restrictions de contrôle mentionnées ci-dessus, la direction et le conseil d’administration actuels de la société devront rester en place, y compris les fournisseurs (s’ils étaient impliqués). En fait, les vendeurs voudront rester impliqués car le paiement de la partie différée du prix d’achat dépend du succès de l’entreprise après la vente. En conséquence, les fournisseurs voudront continuer à offrir leurs compétences et leur expérience à l’entreprise et à continuer d’exercer un certain niveau d’influence sur l’entreprise.   Cela dit, une telle participation des fournisseurs ne devrait être que pour une période de transition, soit jusqu’à ce que le prix d’achat ait été payé en grande partie, soit jusqu’à ce que leurs rôles de gestion puissent être remplacés.    

On s’attendrait à ce que l’EOT assume généralement un rôle de gouvernance similaire à celui d’un actionnaire majoritaire. C’est-à-dire que même si elle élira les administrateurs du conseil d’administration de la société, elle n’aurait généralement pas son mot à dire dans l’exploitation quotidienne de l’entreprise. Il voudra toutefois se prononcer sur les décisions importantes, les transactions importantes ou les changements importants dans l’entreprise. En plus de ce rôle d’actionnaire important, il serait responsable de répartir les bénéfices de l’entreprise qui lui est versée, afin de s’assurer que le financement de l’acquisition et le prix d’achat différé sont payés, et de déterminer comment les fonds restants sont répartis entre les employés bénéficiaires.  

Accordingly, vendors should also consider who should act as the trustees of the EOT. En règle générale, les EOTs au Royaume-Uni, à titre d’exemple, ont une représentation des fiduciaires de: (1) les employés; 2° les vendeurs et (3) les personnes indépendantes. En tant que bénéficiaires de l’EOT, les employés voudront savoir que leurs voix sont entendues. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, les fournisseurs voudront également avoir leur mot à dire à ce niveau. Pendant ce temps, les fiduciaires indépendants peuvent apporter une expérience valable de l’industrie ou de la gouvernance, et peuvent servir de voix de médiation entre les intérêts des employés et ceux des fournisseurs.    

Considérations relatives à l’admissibilité des employés

A noter ci-dessus, les fiduciaires auront la tâche de déterminer comment les bénéfices restants de la société seront répartis entre les employés bénéficiaires. Les fournisseurs voudront peut-être proposer une formule à cet égard. En vertu des règles proposées, le TCE est autorisé à faire des distinctions entre les employés quant à leurs intérêts respectifs dans de telles distributions. Comme il a été mentionné ci-dessus, des distinctions peuvent être faites en fonction des heures travaillées, de la rémunération et/ou de la période d’emploi d’un employé. Il faudra réfléchir à la conception d’une formule que les employés jugent équitable et qui motive efficacement les employés à réussir l’entreprise. Cela dit, la capacité de l’entreprise d’offrir tout type de distribution aux employés sera probablement limitée au cours des premières années du TCE, compte tenu des obligations de l’EOT d’avoir d’abord à rembourser le financement de l’acquisition et le prix d’achat différé.  

Conclusion

Les règles de l’EOT proposées dans le budget de 2023 sont un développement bienvenu dans le paysage canadien de la fiscalité et de la relève d’entreprises. Nous espérons que les propositions sont modifiées afin d’accroître leur flexibilité et d’offrir des incitations supplémentaires à leur utilisation. Restez à l’écoute pour voir si des changements sont apportés aux règles proposées en fonction des commentaires fournis au ministère des Finances au cours de la période de commentaires.

Si vous avez des questions sur les nouvelles propositions de BEE, ou d’autres mesures fiscales dans le budget de 2023, contactez un membre du Bennett Jones Groupe fiscal ou Ted Shoub dans le groupe Bennett Jones Corporate.

Auteur(e)s

Wade Ritchie
403.298.3034
ritchiew@bennettjones.com

Marshall R. Haughey
403.298.3461
haugheym@bennettjones.com

Ted M. Shoub
416.777.5743
shoubt@bennettjones.com

Wesley R. Novotny
403.298.3447
novotnyw@bennettjones.com



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