Pas seulement une subvention au loyer : comment le CERS peut vous affecter de façon spectaculaire

20 novembre 2020

Écrit par Craig Garbe, Michael Chow, Anu Nijhawan, Nicholas Arrigo, Michelle Yung, Samantha Lush and Kristina Dimitrov

Veuillez noter que ce blog a été mis à jour depuis la date de publication originale du 6 novembre 2020.

Mises à jour du 20 novembre 2020 : Le projet de loi C-9, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (Subvention d’urgence du Canada pour le loyer et Subvention salariale d’urgence du Canada) a reçu la sanction royale et entre pleinement en vigueur le 20 novembre 2020. Selon le communiqué de presse du communiqué de presse du gouvernement, le gouvernement a l’intention d’officialiser le « loyer payable » en tant que dépense admissible en plus du « loyer payé » dans les prochains jours.

Après près d’un mois d’impatience, le gouvernement fédéral a publié projet de loi visant à instituer la nouvelle Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SCDR), en remplacement de l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC), maintenant expirée. Le projet de loi, qui est en attente de la troisième lecture au Parlement, s’il est mis en œuvre, marquera un changement radical par rapport à la LSCMLC, pour les raisons suivantes :
  • D’abord et avant tout, le CERS, malgré son nom, ne serait pas seulement une subvention au loyer pour les entreprises qui louent des biens immobiliers, mais aussi une subvention pour certains intérêts hypothécaires, coûts d’assurance et dépenses d’impôt foncier pour les entreprises qui possèdent les biens immobiliers utilisés dans les activités ordinaires de leur entreprise (à condition que ces entreprises n’utilisent pas principalement ces biens immobiliers pour gagner un revenu de location).
  • Deuxièmement, la SCS NE SE limiterait pas aux petites entreprises, comme l’a été l’AUCLC, mais pourrait être demandée par des entreprises de toute taille, sous réserve des critères d’admissibilité.
  • Troisièmement, la SCS serait mise à la disposition directement des entreprises touchées, sans que ces entreprises aient à présenter une demande par l’entremise de leurs propriétaires et à s’en remettre à eux, une plainte clé contre l’AUCLC.
  • Quatrièmement, le SCSE fonctionnerait comme la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSC), en tant que modification à la Loi de l’impôt sur le revenu, en vertu de laquelle le montant de la subvention serait considéré comme un trop-payé d’impôt par l’entité, de sorte que l’impôt à payer de l’entité serait réduit ou qu’un remboursement d’impôt serait généré.
  • Enfin, la SCE serait en fait deux subventions : une subvention de base avec un plafond cumulatif de 195 000 $ qui doit être partagée entre les entités affiliées; et une subvention complémentaire de soutien au confinement avec un plafond de 18 750 $ par propriété admissible, mais sans limite supérieure globale.

Ce ne sont là que quelques-uns des changements radicaux que le projet de loi C-9, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (Subvention d’urgence du Canada pour le loyer et Subvention salariale d’urgence du Canada), déposé le lundi 2 novembre, vise à mettre en œuvre — des changements que le milieu des affaires canadien attend depuis que le gouvernement fédéral a annoncé ces changements pour la première fois le 9 octobre. 2020 (voir  Le gouvernement fédéral annonce la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer). Le projet de loi C-9 modifiera également des dispositions clés de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSIP), y compris la prolongation de la durée de la SSIP. Pour de plus amples renseignements sur la SSUC, veuillez consulter notre centre de ressources COVID-19.

Les concepts clés de l’avant-projet de loi sont examinés plus en détail ci-dessous. Comme toujours, le Bennett Jones Commercial Real Estate, Taxe et Les groupes Affaires gouvernementales et politiques publiques, y compris les auteurs de cet article, sont disponibles pour vous aider à identifier et à mettre en œuvre des stratégies commerciales en réponse à la COVID-19 pandémie.

Période de référence et durée

Le CERS sera disponible pendant les périodes mensuelles fixes (appelées périodes de référence) qui commencent le 27 septembre 2020. Les entités admissibles seront tenues de déposer une demande au plus tard 180 jours après la fin de la période de référence applicable (la date limite de présentation des demandes pour la première période de référence se terminant le 24 octobre 2020 est le 22 avril 2021). À l’heure actuelle, ces périodes de référence prendront fin le 19 décembre 2020, mais la loi prévoit une prolongation (qui sera prescrite par règlement) des périodes de référence jusqu’à une date se terminant au plus tard le 30 juin 2021. Voir les détails ci-dessous concernant le processus de demande dans la section intitulée « Comment présenter une demande et rembourser ».

Propriété admissible

La FILC n’est offerte qu’à l’égard d’un bien admissible, c’est-à-dire tout immeuble utilisé par l’entité admissible dans le cadre de ses activités ordinaires autres que les immeubles qui sont un établissement domestique autonome (c.-à-d. une résidence). Plus précisément, tout établissement domestique autonome, ou une partie de celui-ci, un terrain sous-littoral à (c.-à-d. ci-dessous) cet établissement national, ou un terrain immédiatement contigu à cet établissement national si ce terrain contigu peut raisonnablement être considéré comme contribuant à l’utilisation et à la jouissance de l’établissement domestique autonome à titre de résidence, est exclu de la définition de bien admissible. Les entreprises exploitées à partir d’une résidence, ou dans le même bâtiment ou reliées à une résidence, devraient examiner attentivement ces restrictions d’admissibilité.

Locataires admissibles

Il est important de noter que, tout comme le nom CERS, le terme « locataire admissible », tel qu’il est utilisé dans l’avant-projet de loi, est un terme impropre. Un locataire admissible peut être un locataire ou un propriétaire d’un bien immobilier. Voir une discussion plus approfondie sur ce point ci-dessous dans la section intitulée « Dépenses de loyer admissibles ».

Comme il a été mentionné précédemment, le SCSE emprunte beaucoup à la SSW. Plus précisément, la SCDE et la SSW utilisent toutes deux un test de qualification en deux étapes, selon lequel une entreprise doit être à la fois une « entité admissible » (SSC et SCDE) et une « entité admissible » (SSC) / « locataire admissible » (SCDE) pour participer au programme.

La SSC et la SCSE partagent la même définition d'« entité admissible », de sorte que l’analyse effectuée dans le cadre de la première branche du critère est la même. Une entité admissible s’entend de particuliers, de sociétés imposables (y compris les sociétés publiques et privées), de certaines sociétés de personnes, d’organismes sans but lucratif et d’organismes de bienfaisance enregistrés, ainsi que de certaines sociétés et sociétés de personnes autochtones.  Notamment, le CERS n’est généralement pas disponible pour les organismes publics, y compris les municipalités, les sociétés d’État, les universités publiques, les collèges, les écoles et les hôpitaux, mais veuillez consulter  Subvention salariale d’urgence du Canada : prolongation jusqu’au 29 août 2020 et exigences d’admissibilité élargies pour une discussion sur les entités admissibles visées par règlement. Les entités qui ne font pas directement partie des entités inscrites sont encouragées à consulter leurs conseillers juridiques et fiscaux afin de déterminer les prochaines étapes, y compris la recherche de clarté dans les règlements futurs. La SSC et la SCSE diffèrent dans la deuxième branche du critère, la SSC S’appliquant aux « entités admissibles » et la SCEE s’appliquant aux « locataires admissibles ». Les entreprises seront soulagées de savoir que (compte tenu du chevauchement des tests) si elles étaient une entité admissible en vertu de la SSW, elles seront également un « locataire admissible » en vertu du SCEI, puisque les mêmes critères s’appliquent à chacune d’elles, sauf que la diminution de revenu admissible n’est pas requise en vertu de cette branche du critère de la SCS (la diminution des revenus est toujours requise et devient pertinente plus tard dans le calcul du droit à la subvention).

En bref, un locataire admissible en vertu de la SDPC est une entité admissible qui remplit trois conditions :

  1. Il doit présenter une demande au plus tard 180 jours après la fin de la période de référence applicable;
  2. La personne qui est responsable principale des activités financières de l’entité admissible doit attester que la demande est complète et exacte; et
  3. L’entité admissible doit satisfaire à l’une des exigences suivantes : a) elle avait, le 15 mars 2020, un numéro d’entreprise à l’égard duquel elle est inscrite pour effectuer des versements de paie, ou elle employait un ou plusieurs particuliers au Canada et sa paie était administrée par un fournisseur de services de paie qui a utilisé son numéro d’entreprise de versement de paie pour effectuer de tels versements; ou b) elle avait un numéro d’entreprise le 27 septembre, 2020, et fournit des documents et d’autres renseignements satisfaisants pour le ministre à l’appui de sa demande. En ce qui concerne cette dernière exigence, il n’a pas encore été décrit quels renseignements seront considérés comme « satisfaisants ». La loi permet également de prescrire d’autres critères à une date ultérieure.

Dépenses de loyer admissibles

Comme il a été mentionné ci-dessus, les dépenses de loyer admissibles ne se limitent pas aux paiements de loyer et peuvent être composées à la fois : a) du loyer d’un immeuble loué (y compris le loyer de base et le loyer supplémentaire, sous réserve de certaines exclusions); et b) des intérêts hypothécaires, des frais d’assurance et des impôts fonciers (collectivement, le PAI) pour les biens immobiliers possédés. Le loyer et le PIO ne sont admissibles que s’ils sont payés en vertu d’une entente (ou d’un renouvellement de celui-ci) conclue (ou cédée) avant le 9 octobre 2020 (date à laquelle le SSUC a été initialement annoncé). Il est important de noter que le PAI n’est pas une dépense de loyer admissible si l’entité admissible utilise le bien applicable (directement ou indirectement par l’entremise d’une entité avec lien de dépendance) principalement pour gagner un revenu de location, ce qui exclurait la plupart des locateurs commerciaux de l’admissibilité à la SCE. Les entreprises qui ont l’intention de demander un PIO devraient porter une attention particulière aux règles de calcul des frais d’intérêt hypothécaires.

De plus, toute dépense de loyer admissible est réduite de tous les montants reçus (ou à recevoir) au titre du loyer par l’entité admissible, directement ou indirectement, d’une partie sans lien de dépendance. Cela entraînerait une réduction du montant de subvention pour les entités admissibles qui louent ou sous-louent la totalité ou une partie du bien à l’égard duquel elles demandent la subvention. Le total des frais de loyer admissibles est plafonné au moins élevé des montants suivants : 75 000 $ et total de tous les montants réellement payés par période de référence.

Subvention no 1 : La subvention de base

La SDR est composée de deux composantes : (1) une subvention de base pouvant aller jusqu’à 65 % sur les dépenses de loyer admissibles, lorsque le pourcentage de subvention réel est déterminé sur une échelle mobile en fonction de la diminution des revenus subie par l’entité admissible; et (2) une subvention supplémentaire de 25 % (parfois appelée le complément du soutien en cas de confinement) sur les dépenses de loyer admissibles, lorsque l’entité admissible a subi une diminution de revenu (c.-à-d. supérieure à zéro) et que l’entité admissible est assujettie à une restriction en matière de santé publique. Veuillez consulter la discussion plus approfondie sur le complément de support de verrouillage ci-dessous dans la section intitulée « Subvention n ° 2: La subvention complémentaire de soutien au verrouillage ». En ce qui concerne la subvention de base, il y a un plafond global de 300 000 $ pour toutes les dépenses de loyer admissibles pour tous les biens admissibles par période de référence parmi toutes les entités affiliées qui demandent la SCE. Les sociétés affiliées sont autorisées à conclure des ententes entre elles pour répartir la subvention de base entre elles, mais elles ne peuvent collectivement pas demander la subvention de base sur plus de 300 000 $ de dépenses de loyer admissibles. Les entreprises devraient accorder une attention particulière à la définition générale de « société affiliée » dans la Loi de l’impôt sur le revenu et sont encouragées à revoir leurs structures organisationnelles avec leurs conseillers juridiques et fiscaux afin de déterminer l’admissibilité et la répartition appropriée entre les entités.

Le montant de la subvention de base dépend du « pourcentage de réduction des revenus » d’une entité admissible, ce qui exige également une détermination du « revenu admissible ». Les entreprises seront soulagées de savoir que ces deux définitions sont également communes entre la SSC et la SCSE, de sorte que les entreprises qui participent déjà au processus de demande de SSC devraient trouver ce calcul plus facile à aborder. Les entreprises qui ne sont pas familières avec la SSC devraient noter ce qui suit :

  • Aux fins du calcul de la réduction des revenus admissibles, les revenus sont définis comme les revenus (espèces, comptes débiteurs ou autre contrepartie) provenant des activités commerciales ordinaires de l’entité admissible exercées au Canada, à condition que ces montants proviennent de personnes ou de sociétés de personnes sans lien de dépendance. Les éléments extraordinaires sont exclus.
  • La loi comprend des règles facultatives particulières régissant le calcul des revenus lorsque la quasi-totalité (généralement 90 % ou plus) des revenus d’une entité admissible provient d’opérations avec lien de dépendance. On s’attend à ce que de telles dispositions s’appliquent, par exemple, lorsqu’une entité admissible vend la totalité de sa production à une société liée qui, à son tour, gagne des revenus sans lien de dépendance, mais n’a pas elle-même d’employés.
  • Les revenus admissibles doivent être déterminés conformément aux pratiques comptables normales de l’entité admissible, sous réserve de certaines règles adoptées pour la souplesse. Par exemple, bien que les revenus soient généralement déterminés selon la méthode de la comptabilité d’exercice, une entité admissible peut choisir d’utiliser la méthode de comptabilité de caisse. Les entités admissibles qui préparent normalement des états financiers consolidés sont en mesure de calculer leurs revenus sur une base consolidée (lorsqu’un choix est fait) ou sur une base distincte, à condition que chaque membre du groupe soit cohérent.
  • Notamment, le critère de réduction des revenus est calculé entité par entité. Par conséquent, lorsqu’une entité admissible exploite plus d’une entreprise, la SCEE peut ne pas être disponible lorsque les seuils de réduction ne sont pas atteints pour l’entité dans son ensemble, même si un secteur d’activité particulier est admissible. Les entités qui pourraient se trouvent dans cette situation sont encouragées à revoir leurs structures organisationnelles avec leurs conseillers juridiques et fiscaux afin de déterminer l’admissibilité.
  • Des règles particulières s’appliquent au calcul des revenus pour les organismes de bienfaisance et les organismes sans but lucratif, qui sont autorisés à inclure ou à exclure le financement du gouvernement dans leurs revenus aux fins de l’application du critère de réduction des revenus.
  • Veuillez consulter  Subvention salariale d’urgence du Canada : prolongation jusqu’au 29 août 2020 et exigences d’admissibilité élargies pour une discussion sur les critères de calcul des revenus supplémentaires liés aux fusions, aux liquidations et à l’admissibilité des fiducies.
  • Veuillez consulter  Subvention salariale d’urgence du Canada : Nouvelles règles sur l’acquisition d’actifs pour une discussion sur la règle de continuité de l’acquisition d’actifs utilisée dans le calcul des revenus admissibles.

Une fois qu’un pourcentage de réduction des revenus est déterminé, le pourcentage de la subvention au loyer applicable est déterminé en appliquant la formule établie dans l’avant-projet de loi. À titre de référence, nous notons les pourcentages de subvention élevés et faibles applicables dans le tableau ci-dessous, ainsi que, à titre de référence, le montant maximal de la subvention basée sur une dépense de loyer admissible de 300 000 $ :

Revenue Reduction Percentage Rent Pourcentage de subvention Montant maximal de la subvention par période de référence (basé sur le pourcentage applicable le plus élevé et les dépenses de loyer admissibles de 300 000 $)
70% ou plus 65% $195,000
50% à 69% 40% à 63.75% $191,250
0% à 49% 0% à 39.2% $117,600

Veuillez noter que ces chiffres s’appliquent jusqu’au 19 décembre 2020. Au-delà du 19 décembre 2020, le pourcentage de la subvention de base n’est pas encore prescrit.

Subvention #2: La subvention complémentaire de soutien au verrouillage

En plus de la subvention de base, les entités admissibles peuvent être en mesure de demander la deuxième composante de la SEECE : une subvention complémentaire de soutien en cas de confinement de 25 % supplémentaire sur les dépenses de loyer admissibles dans les propriétés admissibles, lorsque l’entité admissible a un pourcentage de réduction des revenus supérieur à zéro (voir les notes sur le calcul ci-dessus) et que les propriétés applicables sont assujetties à une restriction de santé publique. Si ces deux critères sont respectés, la subvention supplémentaire de 25 % s’applique automatiquement aux dépenses de loyer admissibles applicables pour chaque propriété applicable.

Fait intéressant, ce montant ne se limite pas au même plafond global de 300 000 $ qui s’applique à la subvention de base, et les documents d’information du gouvernement (publiés le 5 novembre 2020) confirment que la subvention complémentaire de soutien au confinement de 25 % n’est pas assujettie à un plafond global, ce qui signifie qu’elle pourrait s’appliquer à un nombre illimité de biens admissibles pour une entité admissible lorsque les critères sont respectés. Par exemple, si une entité admissible louait ou possédait 30 propriétés admissibles, chacune ayant des dépenses de loyer admissibles d’au moins 75 000 $ par période de référence, elle pourrait avoir droit à une subvention complémentaire de soutien en cas de confinement de 562 500 $ par période de référence, en plus de toute subvention de base à laquelle elle avait droit.

Une restriction en matière de santé publique s’entend d’un ordre ou d’une décision :

  • fait en vertu d’une loi provinciale ou fédérale;
  • fait en réponse à la pandémie de COVID-19;
  • dont la portée est limitée par la géographie, le type d’entreprise ou d’activité ou les risques associés à un emplacement particulier;
  • lorsque la non-conformité constitue une infraction ou peut entraîner une sanction administrative pécuniaire ou une autre sanction de la part du gouvernement provincial ou fédéral;
  • qui n’est pas une ordonnance ou une décision imposée parce que l’entité admissible a enfreint une autre ordonnance ou décision applicable;
  • en vertu desquelles une partie ou la totalité des types d’activités de l’entité admissible sur le bien admissible ou en lien avec celui-ci (qu’il est raisonnable de s’attendre à ce que l’entité admissible, en l’absence de l’ordonnance ou de la décision, se soit autrement engagée) sont tenus de cesser (il est à noter qu’une simple restriction quant à la mesure dans laquelle une activité peut être exercée n’est pas suffisante à cette fin);
  • qu’il est raisonnable de conclure qu’au moins environ 25 % des revenus admissibles de l’entité admissible pour la période de référence antérieure qui ont été gagnés du bien admissible ou qui s’y rapportaient provenaient des activités restreintes; et
  • en vertu de laquelle les activités réglementées doivent cesser pendant une période d’au moins une semaine.

Chaque entreprise doit examiner attentivement les lois et les activités commerciales applicables afin de déterminer l’admissibilité au soutien de verrouillage.

Mesures et pénalités anti-évitement

Conformément à l’avant-projet de loi, les mêmes mesures anti-évitement et pénalités qui s’appliquent à la SSQ SSC s’appliqueront également à la SCSE (avec les modifications nécessaires pour saisir les dépenses de loyer admissibles gonflées artificiellement ainsi que les revenus artificiellement déflatés).

Plus précisément, la loi contient une règle anti-évitement ciblée qui refusera la SCE à une entité par ailleurs admissible si : a) l’entité admissible, ou une personne ou une société de personnes avec lien de dépendance, conclut une opération ou participe à un événement (ou à une série d’opérations ou d’événements) ou prend une mesure (ou omet de prendre une mesure) qui a pour effet de réduire les revenus admissibles ou d’augmenter les dépenses de loyer admissibles pour la période de référence applicable; et b) il est raisonnable de conclure que l’un des principaux objectifs de l’opération, de l’événement, de la série ou de l’action est de faire en sorte que l’entité admissible soit admissible à la SCEE. L’étendue de cette règle , qui fait référence à des actions ou à l’omission de prendre des mesures, est peut-être nécessaire compte tenu de la portée de l’allègement prévu, mais, avant de présenter une demande de SCE, nous recommandons que les entités admissibles examinent, avec leurs conseillers juridiques et fiscaux, toutes les opérations ou événements hors de l’ordinaire qui pourraient être visés par la règle.

De plus, toute entité admissible assujettie à la disposition ci-dessus est passible d’une pénalité supplémentaire de 25 % de la valeur du montant réclamé par la SCEE.

Interactions avec d’autres programmes

L’AUCLC a expiré le 30 septembre 2020. Mis à part le chevauchement de quatre jours de la période d’admissibilité entre l’AUCLC et le SCE (du 27 au 30 septembre inclusivement), les programmes sont distincts les uns des autres et ont des critères d’admissibilité distincts.

Comment faire une demande et un remboursement

Les entités admissibles seront tenues de déposer une demande au plus tard 180 jours après la fin de la période de référence applicable (c’est-à-dire une date limite de présentation des demandes du 22 avril 2021 pour la première période de référence se terminant le 24 octobre 2020). Les détails sur la façon de présenter une demande n’ont pas encore été divulgués, mais on s’attend à ce que le processus de demande soit semblable à celui de la SSSC, par l’entremise du portail Mon dossier d’entreprise de l’Agence du revenu du Canada ainsi que d’une application Web.

La SCE sera distribuée au moyen d’une règle dé réputée de la Loi de l’impôt sur le revenu, selon laquelle une entité admissible est réputée avoir versé un trop-payé d’impôt au cours de la période de référence applicable. Le trop-payé réputé est ensuite « remboursé » à l’entité sur cotisation de l’Agence du revenu du Canada (ARC). Bien que l’ARC ait généralement traité les paiements en vertu de la SSC DANS UN DÉLAI DE 10 JOURS OUVRABLES, l’ARC n’a pas encore commenté si un délai similaire s’appliquera aux paiements en vertu de la SCEE.

Il est fortement conseillé aux entités admissibles de conserver des preuves écrites quant à leur admissibilité à la SCEE, bien que ces documents ne devraient pas être tenus d’être soumis à l’ARC au moment de présenter une demande. Il convient également de noter qu’on s’attend à ce que l’ARC soit autorisée à publier le nom de toute personne ou société de personnes qui présente une demande de SCE.

Les entreprises qui envisagent la SCE doivent également savoir que le montant de toute SCE reçue est, aux fins de l’impôt, traité comme une aide gouvernementale et, à ce titre, peut être imposable pour elles.

Conclusion

La présentation du projet de loi C-9, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (Subvention d’urgence du Canada pour le loyer et Subvention salariale d’urgence du Canada) marque une étape importante vers la réalisation des promesses faites par le gouvernement fédéral le 9 octobre, et le respect d’une promesse de subvention au loyer pour les grandes entreprises qui a été déclarée par le gouvernement fédéral depuis les premiers jours de la pandémie. Comparativement à l’AUCLC, la SCEE augmentera le nombre d’entreprises admissibles, le type de dépenses admissibles et le montant de la subvention admissible pour les entreprises qui ont été touchées négativement par la pandémie de COVID-19. Bien qu’elle soit présentée comme un « programme facile à comprendre », la loi est complexe et toutes ces entreprises devraient examiner attentivement leur admissibilité au programme en fonction de l’avant-projet de loi. Bennett Jones Commercial Real Estate, Taxe et Les groupes des affaires gouvernementales et des politiques publiques continuent de travailler avec les propriétaires fonciers, le gouvernement et d’autres parties prenantes nationales et locales pour résoudre ces problèmes, et seraient heureux de vous aider à votre recherche identifier et mettre en œuvre des stratégies commerciales en réponse à la pandémie de COVID-19.

De plus, veuillez visiter notre centre de ressources COVID-19 Resource Centre pour d’autres documents liés à covid-19.

Auteur(e)s

Craig R. R. Garbe
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