L’instabilité et l’incertitude étaient les deux constantes en 2020. La pandémie de COVID-19 a déraciné les normes sociales et mis les entreprises au défi. L’impact à long terme de cette instabilité et de cette incertitude reste à voir. Pour différentes raisons, l’instabilité et l’incertitude ont également régi les recours collectifs au Canada en 2020. Une série de décisions historiques et de modifications législatives ont eu une incidence sur les principaux domaines de fond et de procédure du droit, allant dans des directions favorables aux demandeurs et aux défendeurs. Bien que l’impact à long terme de ces développements reste à voir, l’objectif est certain: clarifier, simplifier et rationaliser non seulement ce qu’est la loi, mais comment elle doit être appliquée par le biais du véhicule procédural du recours collectif.
Le groupe de pratique des recours collectifs de Bennett Jones a poursuivi sa tradition de participation aux cas les plus importants de l’année, en se concentrant sur les solutions pratiques là où elles sont possibles et en demandant des éclaircissements aux tribunaux là où c’est nécessaire. En tant que groupe, nous continuons à travailler pour gagner notre réputation d’ampleur et de profondeur dans la pratique des recours collectifs et la capacité de livrer des victoires cruciales pour nos clients dans les plus hauts tribunaux du pays.
Nous passons en revue les développements notables dans les recours collectifs canadiens en 2020 et fournissons une perspective des domaines critiques d’importance en 2021. Nous commençons par nous concentrer sur les effets que la COVID-19 a directement eus sur les recours collectifs. Depuis le début de la pandémie au cours des premiers mois de 2020, plus de 30 recours collectifs liés à la COVID ont été intentés au Canada, un nombre susceptible de croître à mesure que nous avançons tout au long de 2021. Nous passons ensuite à l’importante décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Loto Atlantique c Babstock, qui a mis fin au débat de 16 ans sur l’utilisation de la renonciation à la responsabilité délictuelle comme cause d’action indépendante. Ensuite, nous passons en compte les récentes modifications apportées à la Loi de 1992 sur les recours collectifs de l’Ontario, qui ont modifié le critère d’accréditation en Ontario et apporté d’autres changements visant à simplifier le processus de recours collectif en Ontario.
Nous discutons également des décisions très attendues de la Cour suprême dans l’affaire Uber Technologies Inc. c. Heller, qui a reformulé l’approche adoptée à l’égard des clauses d’arbitrage obligatoire, et 1688782 Ontario Inc. c. Les Aliments Maple Leaf Inc., qui a clarifié l’approche de l’analyse de l’obligation de diligence dans les réclamations pour négligence pour « perte purement économique ». Nous tournons ensuite notre attention sur la décision de la Cour d’appel fédérale qui a créé un précédent dans l’affaire Laliberte c. Day, la première requête contestée en matière de transport devant la Cour fédérale. Enfin, nous allons terminer en examinant d’autres développements notables dans les recours collectifs fournis par les cours d’appel en 2020, y compris les développements clés liés aux règlements de recours collectifs.
Alors que nous nous tournons vers 2021, nous restons déterminés à naviguer dans l’intersection de la loi qui a une incidence sur nos clients et la façon dont elle est livrée dans et hors de la salle d’audience dans le contexte des recours collectifs.
Cette publication a été écrite conjointement avec les contributions de Tim Heneghan, Nina Butz, Maya Bretgoltz, Katrina Crocker, Cheryl Woodin, Ranjan Agarwal, Rabita Sharfuddin, Charlotte Harman, Doug Fenton, Gannon Beaulne, Keely Cameron, Adam Zur, Mike Eizenga et Joseph Blinick, avec des remerciements particuliers à l’étudiant stagiaire en droit, Peter Douglas, pour son aide dans la préparation de cette publication. De plus, certaines parties de cette publication ont été présentées lors du programme d’examen de l’année des appels civils du LSO qui s’est tenu le 8 décembre 2020, et qui a été co-écrit par Celeste Poltak.