Écrit par Gatlin Smeijers, Sander Grieve, Andrew Disipio et Nadia Plawiuk
Le 17 avril 2025, le gouvernement de l’Ontario a déposé le projet de loi 5, intitulé Loi de 2025 pour protéger l’Ontario en libérant notre économie (le projet de loi 5), une vaste proposition législative visant à accélérer l’exploitation des ressources et à réduire le fardeau réglementaire dans les industries clés de l’Ontario, y compris l’exploitation minière. Notamment, le projet de loi 5 propose également un nouveau pouvoir discrétionnaire pour refuser la délivrance de baux miniers et annuler les claims et les tenures existants dans le but de protéger la « chaîne d’approvisionnement minérale nationale stratégique ».
Cette loi marque une autre étape importante dans la stratégie économique globale de l’Ontario visant à positionner la province comme un chef de file mondial en matière de développement des minéraux critiques et des infrastructures et s’harmonise avec les efforts de réforme antérieurs, y compris la Loi de 2023 pour construire plus de mines. Ces initiatives reflètent un changement de politique plus large visant à éliminer les obstacles réglementaires et à promouvoir la position de l’Ontario en tant que chef de file en matière d’exploitation minière, d’infrastructure énergétique et d’investissements industriels. Bien que le projet de loi 5 vise à éliminer certains obstacles réglementaires à l’investissement et au développement miniers, il convient de noter que le projet de loi 5 comprend également un certain nombre de dispositions visant la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques, qui préoccuperont les investisseurs étrangers dans les projets miniers de l’Ontario et qui rappellent les récents changements apportés par le gouvernement fédéral à l’égard des examens des investissements étrangers dans le secteur minier en vertu de la Loi sur Investissement Canada.
Résumé des modifications proposées
S’il est adopté, le projet de loi 5 édicterait les changements notables suivants :
- Zones économiques spéciales : Le projet de loi 5 propose la promulgation d’une nouvelle loi appelée « Loi de 2025 sur les zones économiques spéciales ». Si elle est adoptée, cette nouvelle loi autoriserait la désignation de « zones économiques spéciales » pour les projets d’importance critique ou stratégique pour l’économie et la sécurité de l’Ontario. Les projets dans ces zones économiques spéciales, qui sont entrepris par des « promoteurs dignes de confiance », bénéficieront d’approbations et d’exemptions simplifiées, d’un accès prioritaire aux services gouvernementaux et d’obstacles réglementaires réduits, à condition qu’ils respectent des normes rigoureuses en matière d’exploitation, d’environnement et de sécurité. D’ici septembre 2025, le gouvernement prévoit élaborer des règlements qui établissent des critères pour identifier ces zones et qualifier les promoteurs et les projets de confiance en vertu de ces normes.
- Modèle de délivrance de permis « Un projet, un processus » : Le projet de loi 5 propose un processus d’approbation coordonné et accéléré en vertu de la Loi sur les mines (Ontario) pour les projets miniers désignés par la mise sur pied d’une « équipe d’autorisation et de délivrance de permis » pour ces projets. La proposition introduit également des normes de service bien définies pour l’examen gouvernemental, y compris celles qui sont appliquées en vertu d’autres lois, comme la Loi sur la protection de l’environnement (Ontario), mais excluant spécifiquement les évaluations d’impact environnemental en vertu de la Loi sur les évaluations environnementales (Ontario). L’objectif déclaré de ce changement est de réduire les délais d’examen jusqu’à 50%, ce qui crée une plus grande prévisibilité pour les promoteurs. Chaque projet désigné se verrait attribuer un « chef de projet » pour guider les promoteurs tout au long du processus de délivrance de permis et d’approbation.
- Limiter la participation des administrations étrangères au secteur minier et aux infrastructures essentielles de l’Ontario : L’Ontario se verrait accorder de nouveaux pouvoirs en vertu de la Loi sur les mines (Ontario) pour protéger la chaîne d’approvisionnement minérale nationale stratégique contre l’influence étrangère. Ces pouvoirs comprennent la capacité de suspendre le système d’administration des terrains miniers, de suspendre ou de retirer des personnes inscrites, de refuser les transferts de baux et de révoquer les enregistrements ou les baux de claims miniers. De plus, la province aurait le pouvoir de réglementer le ministère de l’Énergie et des Mines de restreindre la participation de juridictions étrangères, comme la République populaire de Chine, dans le secteur de l’énergie et des mines de l’Ontario. Reste à voir dans quelle mesure ces pouvoirs seront utilisés. Toutefois, les investisseurs étrangers dans les projets miniers de l’Ontario devraient prendre note de ces changements et tenir compte des répercussions et des risques connexes. Le projet de loi 5 contient notamment plusieurs dispositions visant à limiter et à restreindre la capacité d’un promoteur de demander un contrôle judiciaire et interdit expressément les demandes d’indemnisation en cas de refus ou de révocation de la tenure.
Conclusion et principaux points à retenir
Leprojet de loi 5, s’il est adopté, marquera une autre étape dans l’évolution de la stratégie de l’Ontario visant à renforcer son autosuffisance économique et sa résilience. Les réformes proposées surviennent à un moment d’incertitude géopolitique accrue, marqué par des tensions commerciales croissantes et une concurrence pour l’accès aux minéraux critiques, soulignant l’urgence de sécuriser les chaînes d’approvisionnement nationales et de réduire la dépendance aux ressources contrôlées par l’étranger.
L’Ontario détient certains des gisements les plus riches au monde de minéraux critiques essentiels à l’énergie propre et à la fabrication de pointe. Cependant, les processus de délivrance de permis longs et complexes ont historiquement retardé le développement et découragé les investissements. En simplifiant les approbations et en réduisant les délais d’examen par le gouvernement, les changements proposés tentent d’éliminer directement ces obstacles et de positionner l’Ontario comme une juridiction plus attrayante et plus concurrentielle pour les projets miniers. Ce qui n’est pas évident dans la récente annonce législative, ni dans le texte du projet de loi 5, c’est si le gouvernement de l’Ontario prendra d’autres mesures pour simplifier les processus d’approbation au-delà de la Loi sur les mines (Ontario), comme ceux prévus par la législation environnementale de l’Ontario, et accroître l’utilisation des approches de « permis par règle » et d’approches dirigées par des personnes qualifiées pour améliorer l’efficacité.
Lesinvestisseurs étrangers devront prendre note des modifications proposées à la Loi sur les mines (Ontario) en ce qui concerne le nouveau pouvoir discrétionnaire de refuser et de révoquer les régimes miniers et miniers. S’ils sont adoptés, ces changements nécessiteront une considération et une évaluation des risques supplémentaires lors de la prise de décisions d’investissement concernant les projets miniers de l’Ontario. Contrairement aux examens en vertu de la Loi sur Investissement Canada, les dispositions proposées de la Loi sur les mines (Ontario) ne sont assujetties à aucun seuil monétaire. Nous notons que l’octroi du pouvoir de refuser ou de révoquer la tenure minière est formulé de manière très discrétionnaire et énonce des facteurs à prendre en considération qui peuvent être difficiles à contester dans le contexte d’un contrôle judiciaire.
Dans son annonce, l’Ontario a souligné son engagement à respecter les obligations constitutionnelles et les normes environnementales, en veillant à ce que la voie à suivre équilibre les possibilités économiques et la responsabilité sociale et environnementale. Les entreprises, les investisseurs et les partenaires autochtones devront composer avec réflexion sur ces changements, alors que l’Ontario remodèle le paysage réglementaire pour relever les défis et les possibilités d’une économie mondiale en évolution rapide.
Le ministère de l’Énergie et des Mines de l’Ontario a affiché un avis de la proposition dans le Registre environnemental de l’Ontario pour une période de consultation de 30 jours. Les intervenants intéressés sont invités à soumettre leurs commentaires et leurs commentaires sur les changements proposés avant le 17 mai 2025.
Équipe minière de Bennett Jones
Bennett Jones est un cabinet d’avocats d’affaires canadien de premier plan qui possède une expertise de premier plan dans le domaine de l’exploitation minière minage. Pour discuter de la façon dont les récents développements dans l’industrie minière en Ontario pourraient affecter votre organisation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs.
Traduction alimentée par l’IA.
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