Écrit par Julia Schatz, Murray Coleman, Ted Shoub, Venetia Whiting and Julia Pasieka
Dans un article earlier, nous avons mis en évidence les principaux problèmes que les agro-entreprises pourraient souhaiter prendre en compte lorsqu’elles naviguent dans les défis créés par COVID-19. Les agroentreprises canadiennes, de concert avec les gouvernements, ont mis en œuvre des stratégies à long terme pour faire face aux réalités de la vie et du travail pendant une pandémie. Les mises à jour de notre article précédent incluent des détails sur les programmes ou les incitations annoncés pour maintenir les flux de trésorerie, sécuriser la main-d’œuvre de l’agro-industrie et renforcer la chaîne d’approvisionnement.
Maintenir les flux de trésorerie
Les gouvernements provincial et fédéral continuent de fournir un financement essentiel.
Initiatives propres à chaque province
En Ontario, le Partenariat canadien pour l’agriculture1 appuie trois initiatives visant à aider le secteur agroalimentaire de la province à s’adapter aux défis actuels :
- L’endroit où grandir : l’Initiative d’innovation agroalimentaire fournit un nouveau financement de 1 000 000 $ pour aider les travailleurs de l’Ontario à trouver des emplois en demande dans le secteur agroalimentaire. L’initiative aidera l’agriculture primaire, les entreprises de transformation des aliments et les magasins de détail à recruter et à former des travailleurs. Les demandes seront reçues et évaluées de façon continue, pendant que le financement est disponible.
- Le Agri-Food Open for E-Business Initiative fournit un financement de 2 500 000 $ pour aider à développer le commerce électronique de détail agroalimentaire. Il a l’intention d’aider les agroentrepreurs à développer des plateformes en ligne pour offrir aux consommateurs un meilleur accès aux produits agroalimentaires. Les entreprises ou les organismes admissibles peuvent présenter une demande pour :
- une subvention pouvant atteindre 5 000 $ pour établir une présence commerciale et marketing en ligne. Le financement dans le cadre de ce volet est destiné à ceux qui ont besoin de solutions immédiates; ou
- un financement à frais partagés pouvant atteindre 75 000 $ pour aider les entreprises qui ont déjà une présence en ligne à développer des occasions d’affaires électroniques ou des collaborations à plus grande échelle.
- Le Agri-food Workplace Protection Program, en coordination avec le gouvernement fédéral, investit jusqu’à 2 250 000 $ pour aider les agriculteurs à « améliorer les mesures de santé et de sécurité pour prévenir la propagation du virus ». Le financement sera utilisé pour des initiatives, y compris l’achat d’équipement de protection individuelle, de barrières physiques, l’amélioration du nettoyage et de la désinfection et la refonte des postes de travail. Le programme offrira également un soutien aux agriculteurs qui font face à des coûts imprévus pour le logement et le transport en cas d’épidémie de COVID-19 parmi les employés à la ferme.
Au Manitoba, le Canadian Agricultural Partnership fournit 160 000 $ à Direct Farm Manitoba pour acheter et développer un réseau centralisé en ligne d’options de ramassage et de livraison qui relieront les consommateurs aux marchés de producteurs et à d’autres producteurs et transformateurs d’aliments.
Le gouvernement de l’Alberta a annoncé plusieurs initiatives qui soutiennent l’agroentreprisation de la province.
- Dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture, le Programme de soutien à la formation en agriculture fournira :
- jusqu’à 5 000 000 $ en soutien aux agriculteurs, aux agroentrepurères et aux transformateurs d’aliments pour compenser le coût de la formation des nouveaux employés. Le gouvernement versera une contribution maximale de 2 000 $ par nouvel employé, jusqu’à concurrence de 50 000 $ par employeur. Les subventions seront accordées selon le premier arrivé, premier servi jusqu’à ce que tous les fonds aient été alloués; et
- un financement d’environ 1 000 000 $ sera destiné aux transformateurs de viande afin d’aider les nouveaux employés à suivre une formation sur la coupe de la viande.
- Dans le cadre de l’initiative fédérale Agri-relance (voir ci-dessous), le nouveau programme de mise de côté des bovins d’engraissés permettra aux producteurs de bœuf d’être indemnisés pour les coûts liés à l’exploitation de bovins prêts à l’abattage.
- Les producteurs inscrits au programme Agri-stabilité seront admissibles à une augmentation du paiement provisoire de 50 % à 75 % pour les producteurs de porcs et de pommes de terre. Vous trouverez de plus amples renseignements sur Agri-stabilité sur le site Web Agricultural Financial Services Corporation.
Initiatives nationales
Le 14 mai, le gouvernement fédéral, au nom de Financement agricole Canada (FAC), announced un Fonds de solutions pour les entreprises agricoles et alimentaires de 100 000 000 $ pour soutenir les entreprises éprouvées et viables à travers des perturbations commerciales inattendues. Le soutien prendra la forme d’options de financement flexibles pour aider les entreprises à retrouver une situation financière stable. Pour être admissibles, les entreprises doivent démontrer l’impact d’une interruption inattendue des activités (comme la perte d’un fournisseur clé, la perte temporaire de personnel ou de dirigeants essentiels). Les fonds ne peuvent pas être utilisés pour rembourser des prêts aux actionnaires ou acheter des participations. Les demandes seront évaluées individuellement, à un maximum de 10 000 000 $.
Le gouvernement fédéral a également annoncé un programme d’aide de 252 000 000 $ destiné aux entreprises de première transformation des produits agricoles et alimentaires. Cela comprend :
- un Fonds d’urgence pour la transformation de 77 500 000 $ pour aider les transformateurs d’aliments à s’adapter aux protocoles de santé, à moderniser les processus et les opérations et à acquérir de l’équipement de protection individuelle pour leurs travailleurs;
- 125 000 000 $ seront versés dans le cadre d’une initiative Agri-relance pour aider les producteurs qui font face à des coûts supplémentaires, y compris pour aider à couvrir les coûts d’entretien du bétail qui ne peuvent pas être transformés actuellement en raison de la fermeture de certaines usines de transformation des aliments;
- 50 000 000 $ pour établir un programme d’achat de surplus alimentaires dans le cadre duquel le gouvernement achètera de grandes quantités de produits excédentaires et les redistribuera à des organismes locaux qui servent les Canadiens vulnérables; et
- l’élargissement possible du programme Agri-protection afin d’inclure les pénuries de main-d’œuvre comme risque admissible pour le secteur horticole. Cela permettrait d’assurer contre la perte de production due à une main-d’œuvre insuffisante, si les producteurs ne sont pas en mesure de trouver suffisamment de main-d’œuvre pour récolter.
Bien que le montant en dollars soit bien en deçà des 2,6 milliards de dollars requestré par la Fédération canadienne de l’agriculture à la fin d’avril, le gouvernement fédéral a indiqué que le programme représentait un « investissement initial » et que d’autres mesures de soutien fédérales pour l’agroentreprisation sont attendues. Par exemple, le gouvernement a déjà exprimé son intérêt à augmenter la limite d’emprunt de la Commission canadienne du lait à 200 000 000 $ pour lui permettre d’acheter et d’entreposer plus de produits laitiers excédentaires dans la foulée de increased milk dumping across the country.
Des fonds destinés à soutenir le secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer sont également disponibles. Le gouvernement fédéral s’est engagé à verser 469 000 000 $ pour soutenir le secteur de la pêche sous la forme d’un avantage propre à l’industrie et d’une subvention :
- la prestation pour les pêcheurs est une prestation de 267 600 000 $ pour couvrir jusqu’à 75 pour cent des pertes pour tous les pêcheurs qui s’attendent à une baisse de revenu de 25 pour cent cette saison. Le programme fournira un montant individuel maximal de 847 $ par semaine pendant un maximum de 12 semaines; et
- le Fish Harvester Grant est une subvention non remboursable de 201 800 000 $ qui offre jusqu’à 10 000 $ de soutien non payable aux pêcheurs indépendants. Le montant des subventions individuelles dépendra des revenus passés des pêcheurs.
Plus tôt, le gouvernement fédéral a annoncé le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer, qui fournira une nouvelle aide de 62 500 000 $ au secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer. Le Fonds aidera les entreprises à accéder au financement, à appuyer de nouvelles mesures de santé et de sécurité et à adapter les technologies et les produits pour améliorer la productivité et s’adapter aux exigences changeantes et aux demandes du marché. Les détails sur la façon et le moment où les transformateurs peuvent présenter une demande de financement seront bientôt disponibles.
Le gouvernement fédéral s’est également engagé à fournir jusqu’à 3 milliards de dollars en soutien pour compléter les salaires des travailleurs essentiels au salaire minimum. Bien qu’il appartiendra à chaque province de déterminer qui est admissible, il appartiendra probablement
Bennett Jones a également publié des mises à jour sur le soutien financier lié à la pandémie de COVID-19 pour les entreprises canadiennes en général, sur Avril 9, April 16, April 24, Avril 30, et plus récemment, sur mai 6.
Sécurisation de la main-d’œuvre
Les agro-entreprises sont préoccupées par le fait d’assurer un soutien suffisant de la main-d’œuvre en raison de l’absentéisme lié à la santé et des difficultés entourant les travailleurs étrangers temporaires (TET). En réponse, le 12 mai, le gouvernement annoncé une nouvelle politique temporaire qui est entrée en vigueur immédiatement et qui « réduira considérablement » le temps qu’il faut à un TET pour commencer un nouvel emploi. Un TET qui est déjà au Canada et qui a obtenu une nouvelle offre d’emploi (généralement appuyée par un test du marché du travail) peut obtenir l’autorisation de commencer son nouvel emploi pendant que sa demande de permis de travail est encore en cours de traitement complet. Cette politique réduira le processus, qui prend habituellement 10 semaines ou plus, à 10 jours ou moins.
Le gouvernement fédéral a également annoncé un financement de 50 000 000 $ aux agriculteurs et aux transformateurs de poisson qui font venir des TET pendant la crise de la COVID-19. Le programme fournit 1 500 $ par travailleur, qui peuvent être utilisés pour couvrir les salaires pendant la période de 14 jours au cours de laquelle les TET sont tenus de se mettre en quarantaine avant de pouvoir commencer à travailler. Vous trouverez plus de détails sur le programme
La province de Québec a augmenté le salaire minimum pour les ouvriers qui cueillent des framboises à 3,89 $ le kg, et pour ceux qui cueillent des fraises à 1,04 $ le kg.
Le secteur privé a également trouvé des moyens créatifs d’éviter une pénurie de main-d’œuvre. Le Conseil canadien du miel, en coordination avec le gouvernement fédéral, a affrété son propre avion pour voler 80 des travailleurs qualifiés du Nicaragua avant la saison de pollinisation.
Malgré ces incitatifs, depuis le 28 avril 2020, le Nouveau-Brunswick a empêché les TET d’entrer dans la province. Cet ordre ne
Renforcer la chaîne d’approvisionnement
Les agroentreprises continuent d’être préoccupées par les interruptions de la chaîne d’approvisionnement, en particulier à la lumière de la fermeture ou de la réduction de la capacité de plusieurs installations de transformation après avoir connu des épidémies de COVID-19.
En réponse à la possibilité d’interruptions de l’approvisionnement international, le Canada, les États-Unis et 22 autres Membres de l’OMC ont signé un
- faire preuve de retenue dans l’établissement des stocks alimentaires nationaux de produits agricoles traditionnellement exportés;
- ne pas imposer de restrictions à l’exportation de produits agricoles ni mettre en œuvre des obstacles injustifiés au commerce des produits agricoles et agroalimentaires et des principaux intrants de production agricole; et
- introduire des mesures d’urgence liées à la COVID-19 concernant les produits agricoles et agroalimentaires uniquement lorsque ces mesures sont « ciblées, proportionnées, transparentes, temporaires et conformes aux règles de l’OMC ».
Le système économique agroalimentaire a déterminé que
Le gouvernement fédéral
Le Bennett Jones Le groupe Agrobusiness, Food and Beverage surveille de près tout changement et mise à jour en relation avec le secteur de l’agro-industrie, et est là pour répondre à toutes vos questions. De plus, veuillez visiter notre COVID-19 Resource Centre pour d’autres documents liés à la COVID-19.
1. Le Partenariat canadien pour l’agriculture est un partenariat des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada qui a débuté en avril 2018, représentant un engagement quinquennal de 3 milliards de dollars pour soutenir les secteurs de l’agroalimentaire et des produits agricoles du Canada.
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