Écrit par Adam Kalbfleisch and Alysha Pannu
Le 18 avril, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie a publié un énoncé de politique annonçant que le gouvernement du Canada soumettra certains investissements étrangers au Canada à une surveillance accrue en vertu de la Loi sur Investissement Canada jusqu’à ce que l’économie se remette des effets de la pandémie.
La politique stipule que, afin de s’assurer que l’investissement étranger au Canada n’introduit pas de nouveaux risques pour l’économie ou la sécurité nationale du Canada, y compris la santé et la sécurité des Canadiens, le gouvernement examinera particulièrement attentivement les investissements étrangers contrôlants et non majoritaires de toute valeur dans les entreprises canadiennes liées à la santé publique ou impliquées dans la fourniture de biens et de services essentiels aux Canadiens ou au gouvernement. En vertu de la Loi, seuls les investissements de contrôle dans des entreprises canadiennes par des investisseurs étrangers sont assujettis au dépôt et à l’approbation avant la clôture et seulement lorsqu’un seuil monétaire précis est dépassé, à moins que l’investissement ne déclenche des préoccupations en matière de sécurité nationale. Étant donné que la Loi n’a pas été modifiée, l’énoncé de politique laisse entendre que les investissements dans des biens et des fournitures essentiels ou dans des entreprises liées à la santé publique peuvent être plus susceptibles de mener à un examen relatif à la sécurité nationale qu’auparavant. L’annonce du gouvernement concernant la surveillance accrue de l’investissement étranger survient après que d’autres pays (par exemple, l’Australie et l’Espagne) ont également annoncé des mesures pour resserrer les règles d’investissement pendant la pandémie.
L’énoncé de politique n’énonce pas quels biens ou services sont considérés comme des « biens et services essentiels » et quelles entreprises relèvent de la « santé publique ». Il est probable que la politique sera interprétée au sens large par le ministre. Le gouvernement du Canada a publié un document intitulé « Guidance on Essential Services and Functions in Canada During the COVID-19 Pandemic », qui donne une indication de ce que le gouvernement peut considérer comme des services essentiels pendant la pandémie (p. ex., les services liés à la santé, à l’approvisionnement en nourriture et en eau, à l’information et à la communication les technologies, l’énergie et les services publics, le transport, la fabrication, les finances, la sécurité et le gouvernement). Le document note également que les aliments et les médicaments sont considérés comme des biens essentiels. Les mesures adoptées par les gouvernements provinciaux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique en réponse à la COVID-19 donnent une indication des types de marchandises qui sont susceptibles d’être considérées comme « critiques » pendant la pandémie. Les mesures d’utilisation des prix adoptées par l’Ontario stipulent que les « biens nécessaires » comprennent l’équipement de protection individuelle (EPI), les médicaments en vente libre utilisés pour traiter les symptômes de la COVID-19, les agents désinfectants et les produits d’hygiène personnelle. L’interdiction de la Colombie-Britannique de revendre des « biens et fournitures essentiels » stipule que tous les biens qui sont nécessaires à la santé, à la sécurité et au bien-être des personnes sont considérés comme des « biens et services essentiels ». Cela comprendrait la nourriture, l’eau et d’autres boissons; le carburant et l’essence; les produits de soins de santé, les produits pharmaceutiques et les fournitures médicales; et les produits d’hygiène personnelle, d’assainissement et de nettoyage.
L’énoncé de politique indique également que les investissements étrangers effectués par des entreprises d’État ou par des investisseurs privés ayant des liens étroits avec des gouvernements étrangers ou dirigés par ceux-ci feront également l’objet d’un examen plus approfondi pendant cette période.
Selon l’énoncé de politique, la surveillance accrue de ces types d’investissements peut impliquer que le ministre demande des renseignements supplémentaires ou prolonge les délais d’examen (qui sont des pouvoirs que le ministre avait déjà en vertu de la Loi et des règlements).
Notamment, le ministre n’a pas annoncé de nouveaux pouvoirs pour examiner les investissements qu’il n’avait pas auparavant. C’est-à-dire que le gouvernement n’a apporté aucune modification à la Loi, aux règlements d’application de la Loi ou aux seuils d’examen prévus par la loi. Le gouvernement avait déjà la capacité d’examiner les investissements dans les biens et services essentiels et les investissements liés à la santé publique, qui découlent de sa compétence pour examiner les investissements étrangers qui posent des préoccupations en matière de sécurité nationale ou, subsidiairement, les investissements étrangers qui dépassent certains seuils d’examen prévus par la loi. En effet, les Lignes directrices sur l’examen de la sécurité nationale des investissements citent déjà les biens et services essentiels et les investissements dans la santé comme des facteurs examinés par le ministre dans le cadre de l’examen des investissements étrangers pour déceer des préoccupations potentielles en matière de sécurité nationale. Bien qu’il n’apporte pas de changements importants aux règles existantes, l’énoncé de politique sert d’avis aux investisseurs étrangers qu’ils devraient s’attendre à un examen plus approfondi de ces types d’investissements (et des investissements dans les entreprises d’État) dans le contexte actuel.
Traduction alimentée par l’IA.
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