Écrit par Barbara Stratton, Q.C., Valerie Prather, Q.C. and Tayler Meagher
À l’ère numérique, la protection de la vie privée devient une illusion de plus en plus grande. L’épidémie de COVID-19 renforce rapidement cette illusion de vie privée. Bien que certains droits à la vie privée et à la confidentialité concernant les informations médicales aient été assouplis en réponse à la crise covid, les professionnels de la santé doivent continuer à prendre soin de s’assurer que ces droits importants sont protégés. Ce blog examine ces obligations à la lumière de la pandémie actuelle.
Déclaration obligatoire en cas d’urgence de santé publique
Bien que les lois canadiennes sur la protection de la vie privée interdisent généralement aux personnes de divulguer des renseignements sur la santé sans le consentement du patient, la protection de la santé et de la sécurité des Albertains pendant une pandémie l’emporte sur toute considération en matière de protection de la vie privée. La Freedom of Protection and Protection of Privacy Act (FOIP Act) permet aux organismes publics, qui comprennent les ministères provinciaux et les municipalités, de recueillir et de divulguer des renseignements sur la santé permettant d’identifier individuellement en cas d’urgence. En vertu de la Foip Act, les travailleurs de la santé doivent signaler les personnes qui ont été testées et diagnostiquées avec COVID-19 à l’autorité locale de santé publique.
L’accès non autorisé aux dossiers de santé demeure interdit
Pendant la pandémie de COVID-19, le personnel pourrait être tenté d’accéder aux dossiers de santé des patients. Bien qu’ils puissent être bien intentionnées, toute divulgation non autorisée des renseignements sur la santé des patients est illégale. Par conséquent, la Heath Information Act (HIA) s’applique aux renseignements sur la santé sous le contrôle des gardiens de soins de santé. Ces gardiens comprennent des médecins, des infirmières autorisées, des pharmaciens, des maisons de soins infirmiers, des ambulanciers, Le ministère de la Santé de l’Alberta, les Services de santé de l’Alberta, Covenant Health et certains autres professionnels de la santé.
L’EIS autorise les dépositaires à recueillir et à communiquer des renseignements sur la santé avec le consentement du patient. Cependant, même sans le consentement d’un patient, les gardiens peuvent divulguer des renseignements permettant d’identifier individuellement les renseignements sur la santé :
- au gouvernement fédéral ou provincial dans le but de gérer un système de soins de santé et d’élaborer une politique en matière de soins de santé;
- à une personne responsable de la poursuite du traitement et des soins pour la personne;
- à toute personne si le gardien a des raisons de croire que la divulgation permettra d’éviter ou de réduire au minimum un danger imminent pour la santé ou la sécurité d’une personne;
- à un autre gardien pour la prestation de services de soins de santé;
- aux membres de la famille ou à un autre particulier qui entremtenons des relations étroites avec le particulier afin qu’ils puissent être avisés que le particulier est malade ou décédé, à condition que la divulgation ne soit pas contraire aux souhaits exprimés par le particulier; et
- aux responsables de l’application de la loi lorsqu’un gardien croit raisonnablement que les renseignements sur la santé se rapportent à une infraction possible, et que la divulgation protégera la santé et la sécurité des Albertains.
Les établissements de soins de santé devraient éduquer les gardiens sur l’importance de préserver la vie privée des patients à l’ère de la COVID-19, ainsi que fournir des informations à jour sur le virus. Les membres du personnel individuels ne devraient pas se lancer dans des expéditions d’information pour leurs propres études auto-initiées sur COVID-19. Par mesure de précaution supplémentaire, les établissements peuvent envisager de signaler les dossiers de tous les patients testés ou diagnostiqués avec COVID-19 pour une vérification supplémentaire de la confidentialité.
Services de télésanté
La popularité de la télésanté a grimpé en flèche pendant l’épidémie de COVID-19 et à juste titre. La télésanté et les consultations vidéo peuvent aider à promouvoir la distanciation sociale et à garder les gens hors des établissements de soins de santé déjà mis à rude épreuve.
Par conséquent, le 23 mars 2020, le ministre de la Santé de l’Alberta a mis à jour les codes de facturation de la province et a annoncé que les médecins de l’Alberta peuvent maintenant facturer à la province une visite à distance comme s’il s’agissait d’un rendez-vous en personne, qui restera en vigueur jusqu’à ce que le médecin hygiéniste en chef ordonne autrement. Ce communiqué a été publié peu de temps après l’annonce que l’Alberta collabore avec Telus pour fournir une application virtuelle aux Albertains afin qu’ils consultent un groupe de médecins contractuels.
Cependant, ces technologies virtuelles ne sont pas sans risques, et la protection de la vie privée des individus reste primordiale. Les gardiens sont encouragés à fournir des services de soins de santé virtuels, mais ils doivent prendre les précautions suivantes :
- Confirmez auprès de l’agent de la protection de la vie privée que votre organisme de soins de santé particulier est autorisé à utiliser des outils numériques.
- Assurez-vous que seules les personnes autorisées sont présentes dans la pièce. Par exemple, si les médecins fournissent des services de télésanté à partir de leur domicile, les membres de leur famille ne peuvent pas être présents.
- Mettre en œuvre autant de mesures de protection de la vie privée que possible, y compris des recommandations ou des politiques sur les technologies qui s’y trouvent. (c.-à-d. crypter et protéger par mot de passe tous les appareils, installer et mettre à jour régulièrement les systèmes antivirus, etc.)
- Consigner tous les renseignements pertinents sur le plan clinique dans les dossiers de santé traditionnels.
- Établir des lignes directrices et des limites claires pour les technologies (c.-à-d. ne pas être utilisées en cas d’urgence, types de consultations, délais d’intervention variés, etc.)
Si vous avez des questions sur les questions de protection de la vie privée dans le secteur des soins de santé, veuillez communiquer avec un membre du groupe Bennett Jones Health Law. De plus, veuillez visiter notre COVID-19 Resource Centre pour d’autres documents liés à covid-19.
Traduction alimentée par l’IA.
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