Écrit par Randal Hughes, Melanie Aitken, Adam Kalbfleisch, Zirjan (Zee) Derwa and Christina Skinner
Le 26 avril 2022, le gouvernement du Canada a dévoilé d’importantes modifications proposées à la Loi sur la concurrence (la Loi) dans le cadre de la Loi no 1 d’exécution du budget de 2022 (la LFI). Comme prévu, ces modifications sont maintenant entrée en vigueur et la LFI a reçu la sanction royale le 23 juin 2022. Les changements constituent la première étape du plan du gouvernement fédéral pour une réforme globale de la Loi, caractérisé par le gouvernement comme une initiative visant à améliorer l’efficacité de la Loi et à mieux protéger les consommateurs canadiens et l’intégrité du marché.
Malheureusement, en incluant ces modifications dans un projet de loi omnibus d’exécution du budget, le gouvernement a empêché toute possibilité de consultation ou de débat véritable sur leur fond et toute possibilité de proposer des révisions au libellé de mise en œuvre, ce qui pourrait avoir des conséquences imprévues. Au fur et à mesure que le processus accéléré se déroulait, de nombreux intervenants ont exprimé des préoccupations et ont plaidé pour que le gouvernement examine attentivement et débattait adéquatement des modifications législatives proposées, compte tenu de la possibilité d’une incidence importante sur la politique de la concurrence et la croissance économique au Canada. Malgré les appels à la consultation, ces modifications ont en grande partie évité l’examen en étant adoptées par la LFI, qui était le même processus en 2009 lorsque la Loi a été modifiée de manière significative pour la dernière fois.
La série actuelle de modifications a élargi la portée de la Loi, en accordant au Bureau de la concurrence des pouvoirs d’application de la loi plus étendus et en augmentant considérablement les pénalités prévues par la Loi. Voici un bref résumé des principales modifications qui sont maintenant en vigueur. Pour une discussion plus approfondie de ces changements, veuillez consulter notre aperçu précédent, Canadian Competition Act Reform: First Round of Significant Amendments.
Résumé des principaux changements
- Les accords de non-braconnage et de fixation des salaires entre employeurs seront criminalisés à compter du 23 juin 2023. Ce délai est conçu pour donner aux employeurs le temps d’évaluer et de modifier leurs pratiques afin d’éviter une responsabilité criminelle potentielle en vertu de ces nouvelles dispositions.
- Les amendes pour les condamnations pour complot criminel et les sanctions administratives pécuniaires (SAP) pour les affaires pouvant faire l’affaire d’un contrôle civil (c.-à-d. les pratiques commerciales trompeuses et l’abus de position dominante) ont considérablement augmenté :
- Pour les condamnations pour complot criminel, l’amende maximale actuelle de 25 millions de dollars a été augmentée à une amende « à la discrétion du tribunal ». La peine maximale d’emprisonnement sur déclaration de culpabilité demeure de 14 ans.
- Pour les conclusions de conduite anticoncurrentielle relative à des représentations trompeuses au civil et à un abus de position dominante, la SAP maximale qui peut être émise par le Tribunal de la concurrence est le plus élevé des montants actuels de SAP (10 millions de dollars pour une première ordonnance et 15 millions de dollars par la suite); et trois fois la valeur de l’avantage tiré de la conduite (si ce montant peut être raisonnablement déterminé), ou trois pour cent des revenus bruts annuels mondiaux de la société.
- La Loi interdit maintenant explicitement les « prix au goutte-à-goutte » en vertu des dispositions criminelles et civiles sur la publicité fausse et trompeuse. Le prix au goutte-à-goutte est la pratique d’offrir ou de faire de la publicité des prix de gros titres inaccessibles pour attirer les consommateurs tout en ajoutant ou en enterrant des frais ou des frais obligatoires fixes supplémentaires dans le prix final, ce qui rend le prix du titre inaccessible.
- Les parties privées qui sont grandement touchées par la conduite anticoncurrentielle alléguée d’une société dominante peuvent maintenant demander au Tribunal l’autorisation d’intenter leur propre action pour abus de position dominante. Les modifications codifient également la jurisprudence actuelle en n’exigeant plus qu’il soit démontré que la conduite nuit à un concurrent.
- Le Tribunal peut maintenant tenir compte d’autres facteurs dans le contexte des fusions et des collaborations avec des concurrents susceptibles d’examen civil pour déterminer s’il y a une prévention ou une diminution substantielle de la concurrence.
- Une nouvelle disposition anti-évitement interdit maintenant les structures d’opérations conçues pour éviter l’application des dispositions de la Loi relatives à l’avis préalable à la fusion.
Le Bureau a annoncé l’adoption de ces amendements et
Ces modifications ne portent que sur certains des sujets de préoccupation concernant la loi canadienne sur la concurrence qui ont été cernés par le gouvernement, et on s’attend généralement à ce que le gouvernement poursuive une deuxième série de modifications pour régler d’autres questions. Veuillez consulter notre point de vue précédent, Canada First: Sound Policy Must Prevail over Groupthink, pour une discussion des diverses recommandations de modification législative. Un examen des lois canadiennes sur la concurrence est le bienvenu pour s’assurer que la Loi remplit son objectif de façon efficace et efficiente; toutefois, on espère que le gouvernement permettra la consultation et l’examen appropriés à l’avenir, afin d’éviter les effets non intentionnels et potentiellement néfastes sur les Canadiens.
Si vous avez des questions au sujet des nouvelles modifications apportées à la Loi, veuillez communiquer avec le Bennett Jones Competition/Antitrust Group.
Traduction alimentée par l’IA.
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